Confiné sur mon île

Je suis parti de nuit pour ne pas être repéré, ni vilipendé par la doxa sanitaire. Sur le rivage, une barque m’attendait. J’ai pris les rames et tout doucement je me suis éloigné du rivage.

Mon vélo installé à l’avant n’en menait pas large. Il redoutait un naufrage où un suicide. Jeter son vélo à la mer, c’est une mort atroce, pour un vélo aussi.

Puis en accostant, le petit jour est venu. J’ai déposé mon sac, mon vélo. Puis j’ai commencé à tracer ma piste.

Vingt mètres de long, c’était mon mini-confinement. Mon virus m’accompagnait. Quand il a vu la mer, il s’est baigné. Puis a disparu.

Avions confinés

6 novembre 2015 11h40

le ciel d’Europe en 2015

11 novembre 2020 11h40

Le ciel d’Europe en 2020

Cinq ans séparent ces deux images

L’effet de la pandémie est manifeste sur le trafic aérien.

Tous ces milliers d’avions, ces pilotes, ces personnels à l’arrêt dans un domaine où les technologies et les capitaux immobilisés sont gigantesques ne présagent rien de bon.

Sauf pour l’environnement de la planète.

En attendant la reprise

Les chasseurs peuvent reprendre leurs activités normales

Au nom d’un principe, celui d’une nécessité de réguler la faune sauvage et en particulier celle des sangliers qui font de plus en plus de dégâts en périphérie des agglomérations.

Soit! je ne suis pas spécialiste de la chose tout en observant que le monde de la chasse bénéficie d’oreilles bienveillantes en haut-lieu.

Les chasseurs auront donc le droit comme bon leur semble d’aller et venir sans tenir compte des interdits sanitaires qui s’appliquent à d’autres catégories de loisirs de plein air.

« Tous les utilisateurs de la nature doivent se rendre compte qu’on ne peut pas organiser une battue et se retrouver, en pleine traque, face à des quads, des VTTistes, qui créent ainsi un danger pour eux et hypothèquent les résultats de la chasse » Gilles Kaszuk président de la Fédération des chasseurs du Haut-Rhin 27/10/2012

Voila donc le champ libre pour les chasseurs.

Le sanglier, le droit, l’indemnisation (pour en savoir plus)

Cela dit, la question qui se pose est de savoir comment et quand nous allons pouvoir reprendre nos activités normales?

Si des pans entiers de l’économie sont à l’arrêt, le monde des loisirs et du sport aussi.

Les associations ne peuvent même pas tenir leurs assemblées statutaires souvent en fin d’année et donc le lien social pourtant ténu risque d’être rompu définitivement car nombreux seront ceux qui choisiront de ne pas renouveler leur adhésion du fait de l’absence de perspectives en 2021. Comment définir un projet? un programme? un calendrier?

Plus préoccupant, ce qui se dessine, c’est un changement en profondeur de nos modes de vie, de notre distanciation à l’égard de l’autre puisque le risque épidémique est appelé à durer et à se renouveler sous l’effet du mondialisme qui dérégule à l’excès et des outrances environnementales. On croyait la Chine en pointe sur ces registres, mais l’on découvre que le Danemark élimine à la hâte 18 millions de visons en élevage intensif porteurs du virus.

Il est donc urgent de revoir nos modes de production débridés et de mettre un frein à cette mondialisation des échanges.

Je vois poindre une forme d’individualisme dans le monde des loisirs auquel tout le monde n’est pas préparé.

Le pire est-il derrière ou devant?

La segmentation sociale en fonction des générations est de plus en plus souvent évoquée pour combattre l’épidémie. Une fraction importante de la société est de fait exclue.

Dans les Ephad, dans les hôpitaux, l’âge est déjà un des déterminants de notre avenir sanitaire. Ce qu’on supputait du bout de lèvres semble avéré, on laisse « partir » des gens pour lesquels on ne peut plus rien. « Il faut bien mourir de quelque chose à la fin », c’est devenu politiquement réac de l’entendre dire.

Dare-dare

Avoir des champs dans le rond, une chance. J’ai un peu débordé dans ma marge à gauche. C’est une rature.2 points de moins!

VTT aujourd’hui.

Dare-dare à donf. Mais je mouille quand même moins le maillot qu’au jogging.

Le samedi, méfiance! Les chemins périurbains sont blindés de monde en sortie « Covid ». Un jour, les vieux seront exclus du manège pour laisser la place aux actifs. Idem pour les magasins, les bus, les…

Ce sera la société conditionnelle. Cette possible ségrégation générationnelle viendra peut-être. Elle rappellera l’apartheid d’Afrique du Sud.

J’ai réussi à faire 200m de bosses derrière chez moi en repassant plusieurs fois

Donc aujourd’hui, je fais gaffe de ne pas renverser un octogénaire avec ses canes anglaises. Deux fois, trois fois, je repasse au même endroit.

Il est cinglé ce type sur son vélo, il ne retrouve plus son chemin ou quoi?…

Le VTT se prête mieux que la route à cet exercice, sinon je dois tourner entre Leimbach et Thann en permanence, c’est monotone. Et prendre une succession de carrefours à angles prononcés et stops. Avec le VTT, je sabre les angles en sautant les trottoirs pour ne pas perdre de vitesse. Chut!…

Cinq minutes avant le terme de la balade, je plonge dans la ville et j’arpente l’avenue à donf.

C’était mon heure de plein air du confiné.

https://www.openrunner.com/r/12242787

Système D du meilleur K

Le K- pain, un excellent moyen de s’évader quotidiennement

J’ai essayé les différents K. Je veux parler des cas de dérogation où j’ai le droit de me déplacer.

Vous ne savez pas comme « le rester chez vous » me pèse dès lors que j’ai la réputation d’être « un bougeux« .

« Les vieux, à la niche! »

C’est tout ce que le gouvernement a trouvé contre l’épidémie, nous enfermer. C’est d’un mépris dont on se souviendra.

le président l’a dit: nous sommes en guerre, la guerre des K

En 14, le pain KK était devenu célèbre et l’objet de raillerie. Nourriture de rationnement inventée par l’armée allemande le Kriegs Kartoffelbrot, pain à la pomme de terre, était à l’origine un pain à faible valeur nutritive composé de farine de froment, de seigle, et de pommes de terre. De la paille hachée pouvait également entrer dans sa composition.

L’homme est libre quand il peut réaliser ses désirs (Epicure)

La population française âgée est aujourd’hui assignée à domicile avec quelques motifs dérogatoires: les fameux cas (K) au nombre de neuf. Pour se faufiler à travers les mailles du filet dérogatoire, il faut apprendre à ruser.

Les différents K, apprendre à s’en servir

  • 1 Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou un établissement d’enseignement ou de formation, déplacements professionnels ne pouvant être différés [2] ,
  • 2 déplacements pour un concours ou un examen.
  • 3 Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle, des achats de première nécessité [3] dans des établissements dont les activités demeurent autorisées, le retrait de commande et les livraisons à domicile ;Consultations, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et l’achat de médicaments ;
  • 4 Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires ou la garde d’enfants ;
  • 5 Déplacement des personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • 6 Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ;
  • 7 Convocation judiciaire ou administrative et pour se rendre dans un service public ;
  • 8 Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative ;
  • 9 Déplacement pour chercher les enfants à l’école et à l’occasion de leurs activités périscolaires.

Certains cas sont automatiques, c’est à dire qu’implicitement vous y avez droit sans trop vous poser de questions comme le cas 9 pour aller chercher les enfants à l’école (avec son attestation officielle) ou la convocation judiciaire (cas 7).

Pas de petits-enfants, pas de convocation au tribunal, comment se débrouiller pour sortir sans prendre de risques sanitaires et passer au-travers des mailles du PV à 135 euros?

  • Premier conseil: ne pas se rendre dans les magasins encore ouverts où il y a du monde, préférer le drive…on peut même y aller avec son vélo et sa remorque ou se faire livrer à domicile
  • Deuxième conseil: éviter les transports en commun, préférer le vélo et la marche et emporter votre masque et un flacon de gel (sur mon vélo, j’ai toujours un ou deux masques et du gel hydroalcoolique)
  • Troisième conseil: changer de trottoir dès que des personnes arrivent face à vous et porter le masque en cas d’affluence même s’il n’est pas obligatoire dans votre ville
  • Ne recevoir personne chez soi

Système D pour profiter du meilleur K

Le K6, c’est le fameux cas du rond d’un kilomètre pendant une heure. Un truc complètement bidonné par une tête d’œuf dans un ministère. Pourquoi un kilomètre? pourquoi une heure? nul ne le sait. Dès lors chacun exploite de son mieux toutes les opportunités propres à son quartier, à son village. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne selon que vous habitez à Lamadeleine-Val-des-Anges ou au cœur de Mulhouse.

Signez la pétition pour élargir le rond à 5km…

Confiné à Lamadeleine-Val-des-Anges (TdB) 6 hab/km2
Sera t-on confiné à Noël? (Mulhouse)

Comment partir en villégiature pendant le confinement?

Confiné à domicile, une semaine, deux semaines,…au bout d’un certain temps si vous en avez assez d’explorer toutes les rues du quartier, si l’envie de prendre quelques jours de repos éloigné, une solution le K 4:

4 Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires ou la garde d’enfants;

Le motif familial impérieux, c’est le sésame qui va vous permettre de partir en voyage. Votre vieille tante ou votre vieille mère vous envoie un certificat médical de complaisance indiquant qu’elle a besoin d’un garde-malade…Vous prenez votre valise, votre voiture (ou pourquoi pas votre vélo) et vous voila en vacances. Vous êtes garde-malade, vous pouvez donc faire les courses et prendre l’air pendant la convalescence de votre tante qui va mettre quelques semaines à se remettre, on vous le souhaite.

Le seul risque, c’est l’appréciation arbitraire que pourra faire l’autorité de contrôle si elle vous arrête. Mais c’est un risque qui mérite d’être couru si vous ne tenez plus en place chez vous.

Comment faire son vélo en dehors du kilomètre?

Le K3 est parfaitement adapté: faire des mini-courses de première nécessité. Pas de distance imposée, pas de temps assigné. Exemple: aller acheter des poireaux chez un petit producteur à la campagne. Ce n’est pas interdit. Éviter les achats trop lourds comme les pommes de terre, sauf si vous voulez vous entraîner au bike-packing pour l’été prochain.

Remorque Bellelli pour les courses (180 euros)

Pour les poireaux, le sac à dos est parfait, laisser dépasser les poireaux du sac pour bien montrer que vous êtes en vélo de courses.

Si le confinement venait à se prolonger , voici la remorque porte-sapin de Noël

Klarfit Cargo Bull (180 euros) article en relation: comment transporter son sapin

Confinement agréable et utile

Une profusion de choix d’itinéraires autour de la chapelle de Leimbach
J’ai expérimenté le VTT confiné https://www.openrunner.com/r/12231059

Comment optimiser votre journée sportive pendant le confinement?

Gardons-nous de tenter de déroger à la règle. Il s’agit de rester dans les limites du toléré. D’ailleurs quoi qu’on en pense, je suis toujours resté légaliste. Ancien garde assermenté, j’aurais du mal à expliquer pourquoi je ne respecte pas la règle…même si nous sommes souvent tentés de contester cet arbitraire qui veut qu’un type dans les vignes sur son vélo serait plus contaminant à trois kilomètres qu’à un kilomètre de chez lui.

Je vous encourage à signer la pétition pour ouvrir notre champ à cinq kilomètres ici

Donc reprenons: ce matin VTT plus jogging. Tout à fait légal.

Du terrain propice au VTT à la sortie de la ville

Je rédige successivement

  • une attestation de déplacement dérogatoire K6 « déplacement bref lié à l’activité physique » (1km/1h)
  • une attestation de déplacement dérogatoire « achat de première nécessité » (non limité en temps et en distance)

J’affiche mon cercle de rayon 1km sur le GPS du VTT et run!

C’est très marrant parce qu’on se prend au jeu d’essayer toutes sortes de chemins tangents à la limite. Il m’arrive de faire demi-tour (pour la forme) car déborder un peu ne serait pas grave.

Aujourd’hui les abords des vignes sont gadouilleux

En même temps je surveille le chronomètre car je « consomme » mon temps imparti plus vite qu’à mon goût.

Je commence par monter derrière chez moi. J’ai de la chance, je suis tout de suite dans les vignes de Leimbach et je circonvole autour de la chapelle Notre-Dame Auf der Heiden

Je redescends en ville mais c’est moins bien car les virages de rue sont délicats avec le sol mouillé.

Et pour finir je vais tester le bois des Bouleaux à Vieux-Thann. Planté dans les orties et les ronces

Au bout de 14 km, retour à la maison.

Changement de pompes, sac à dos, rédaction attestation cas 2 achat de première nécessité, je repars

Arrivé en ville, achat de ron-ron.

5 km de jogging pour l’achat de première nécessité Pour le jogging, mon score reste désolant, je n’arrive pas à quitter le mode diesel

Au total deux heures de sport individuel

Marmottons!

Lorsque je me lève, je me demande comment je vais employer ma journée. J’ai un éventail de choix.

Comorbide par l’âge, je sais que je suis dans l’œil du cyclone capable de vous envoyer ad padres en rien de temps…et je sais que par un habile manège dérogatoire, les retraités sont condamnés à rester chez eux, les actifs comme les inactifs. La tranche est large, elle va de 60 ans jusqu’à 90 ans. On a donc des paquets de comorbides terrés chez eux qui au bout du rouleau vont tous déprimer.

Les jeunes penseront « les vieux, y’en a marre! ». C’est normal puisqu’ils sont empêchés de faire comme ils veulent à cause de nous.

Alors la course à l’Aldi, non, je barre. Je vais reprendre le drive Leclerc. Surtout que dans les supermarchés on croise parfois des gens peu au fait des conventions et qui se contre-foutent des mesures-barrières.

Et puis, je m’invente le reste de la journée sans trop me presser car je sais qu’il va falloir apprendre à vivre à petite vitesse pendant de longs jours dans une oisiveté relative.

Les commandes de Noël? Naturellement sur le net. Comment faire autrement? J’entends les cris d’orfraie du commerce local dont beaucoup vivront leurs dernières heures. Finalement cette crise sanitaire illustre l’incompatibilité de nos modes de vie face à un virus, une légèreté des relations, des préventions, un gros déficit d’éducation à l’hygiène qui ne doit plus être enseignée depuis longtemps…

Mon voisin a volets fermés. C’est inhabituel.

Cette étrange suspicion qui s’empare de moi en est presque devenue aussi suspecte. Nous dit-on tout? ou ne sait-on rien? savoir qu’on ne sait pas est angoissant. Tout simplement si ce soir ou demain on va découvrir les symptômes sur soi.

Alors au fil du jour, je vaque à mes occupations domestiques. Les « fins » de jardinage, les bricolages de vélo, les joggings de quartier, la peinture, la « lecture Amazon » puisque tous les libraires ont fermés…et peut-être un challenge à vélo dans mon rond.

Construisez vos parcours confinés

Mon premier parcours de confinement est prêt: 18km

Ce n’est pas parce qu’on est confiné qu’on ne va pas faire de vélo.

Optimiser son rond de rayon 1 km, c’est possible.

Mode d’emploi:

  • rechercher ses coordonnées géographiques sur GoogleMaps
  • obtenir la trace klm de son rond de rayon 1km sur klm Circle Generator
  • reporter la trace sur Openrunner
  • tout est décrit ici chez Bike-café

Ensuite, tracer autant de parcours que souhaités dans votre rond avec l’assurance de ne pas le dépasser.

Une fois rentré, vous pouvez commencer le parcours 2 ou reprendre le même à l’envers. C’est moins monotone.

Ne pas oublier de renouveler l’attestation!

Important: ne pas oublier de télécharger le cercle de rayon 1km sur votre GPS pour pouvoir vous assurer que vous ne sortez pas de « la zone »

Avec de l’entraînement, vous n’aurez plus besoin que du cercle avec vous.

Toussaint

La stèle de Roland Esslinger à la sortie de Leimbach

C’est une Toussaint discrète. Les tombes éloignées ne seront pas fleuries. Confinement oblige!

Les défunts de nos routes se rappellent à nous, mais nous n’aurons pas le droit non plus de les visiter lors de la balade dominicale à vélo.

Le vélo reconduit

Avec ce nouveau confinement, sortir à vélo est conditionnel puisqu’on ne peut plus « s’échapper » au-delà du kilomètre de chez soi….et pas plus d’une heure. C’est le fameux cas numéro 6 de l’attestation de déplacement dérogatoire…

penser à prendre avec vous votre attestation dument complétée…et votre carte d’identité

Mais gardons-nous des idées reçues qui ont fait tant de mal au vélo lors du précédent confinement.

Rien ne vous empêche de prendre votre vélo pour…

  • aller au travail et en revenir (cas 1)
  • aller faire ses courses de première nécessité (cas 2)
  • consulter votre médecin et acheter des médicaments (cas 3)
  • se déplacer pour assister une personne vulnérable ou procéder à une garde d’enfants (cas 4)
  • aller chercher les enfants à l’école (cas 9)

Dans ces cas précités, plus de zone de 1km et de durée d’une heure à condition de ne pas tricher! Si votre ophtalmo est à trente bornes, rien n’empêche donc de prendre votre vélo…et vos lunettes.

…toujours muni de son attestation. à télécharger ici ou à saisir en ligne sur son Smartphone à partir de l’application TousAntiCovid

article en relation

Les cyclistes, fermez-là!

En attendant l’été 2021

C’est qu’on en meurt de ce machin là et qu’on ne sait pas l’arrêter à coup sûr. Le monsieur dans son lit d’hôpital voit l’anesthésiste s’approcher et s’assoir à son chevet… » j’ai encore beaucoup de choses à faire…avant de « partir », faites-en sorte que je m’en sorte » lui dit le malade avant qu’on l’endorme.

Les cyclistes, fermez-là!

C’est ce que les autorités pourraient nous opposer lorsque nous rechignons à abandonner nos balades, persuadés que nous ne sommes pas en cause.

Pas en cause de la propagation épidémique. Quoique! Plus personne ne sait vraiment comment il se propage le virus; les mains? les surfaces? l’air expiré-inspiré? l’eau puisqu’on mesure sa présence dans les stations d’épuration?…

Cycliste de loisir, statut enviable, j’aurais tort de me plaindre face au sort de nombreux compatriotes. Au contraire, je devrais adopter un profil bas. J’en suis conscient.

J’observe le phénomène mondial comme tout le monde et l’outrageuse propagation de l’épidémie dans nos corps, dans nos esprits.

Les points de PIB qui dévissent, l’incroyable affolement des corps d’État, les plaintes montantes de tous les métiers impactés, la désolation du corps médical débordé par le flux, tout cela sautent aux yeux.

Mais ce qu’on voit moins, c’est le virus qui ronge peu à peu nos certitudes, nos croyances, nos échéances de vie et les termes qui se rapprochent. Surtout quand l’âge gagne.

Dans le monde associatif, que je connais, tous les clignotants qui ont viré au rouge vont s’éteindre faute d’animation, faute d’animateurs partis rejoindre sous injonction la case « maison », la case confinement.

Les clubs en jachère pour longtemps

Les clubs de cyclos déjà mal-en-point vont avoir du mal à s’en remettre. La plupart des rendez-vous de l’année ont été abandonnés et ceux de 2021 sont d’ores et déjà entre parenthèses.

Les pratiquants? dans l’attente d’une reprise hypothétique qui s’éternise puisque le débordement épidémique sur 2021 semble assuré jusqu’à l’été.

Alors, il est temps de passer à autre chose. En attendant l’été.

Je vous laisse en musique avec Gavin Ensemble Bryars Jesus’ Blood Never Failed Me Yet (Le sang de Jésus ne m’a jamais trahi) un clochard de 80 ans enregistré dans la rue et mis en musique

Retraités : votre périmètre d’assignation à résidence

Défense de sortir du rond

On aurait tort de croire le contraire: seuls les retraités sont confinés. Réfléchissons: la plupart des métiers sont en activité, les commerces ouverts, les écoles reprennent. Donc il n’y a que nous, les retraités assignés à résidence. Bref la plus grande partie de la population peut aller et venir selon son gré. C’est donc une rupture d’égalité vis à vis des libertés publiques qui est infligée aux retraités puisqu’eux seuls ne peuvent sortir de chez eux qu’avec un motif restreint de causes et pour un temps limité dans une zone donnée.

Les retraités sont plus menacés que les autres, nous dit-on. Certes mais en quoi restreindre notre champ géographique serait l’antidote à l’infection? D’ailleurs le précédent confinement n’a rien démontré de tel. Et par ailleurs restreindre nos déplacements en cœur de ville n’est pas comparable avec la campagne. Qui a élaboré ce curseur de 1km? Hier j’ai parcouru 25 km seul à VTT, je n’ai rencontré absolument personne.

Oui, je veux découvrir ma carte d’assignation à résidence, gratuitement

Notre citoyenneté est donc conditionnelle et j’estime que c’est inacceptable.

Briser la chaîne

Briser la chaîne

Briser la chaîne de contamination.

Je vais donc reprendre à regret mes 93 chroniques coronavirales interrompues le 9 mai dernier. Puisqu’il faut bien trouver un antidote à l’enfermement forcé.

C’est l’objet de ce nouveau confinement qui nous est imposé pendant tout le mois de novembre. Certes on l’a compris, ce seront les retraités qui seront les plus pénalisés par cette inaction forcée.

Sans le dire, le confinement selon l’âge est donc institué en contradiction avec la Constitution

j’ai ressorti ma zone K5, ma burqa de retraité confiné

Parmi les retraités, qu’on dit plus fragiles au virus, on ne va donc pas faire de différence et recommencer la chasse aux réfractaires.

Oui je sais, certains retraités sont obtus: leur expliquer ne sert à rien. Je pense à ceux qui squattent les allées des supermarchés des heures durant. Ils sont désœuvrés et tentent de s’accrocher à la vie active à leur manière. Il y a aussi ceux qui se sont investis dans l’associatif et le caritatif. Ceux-là le savent, ils prennent des risques immodérés en continuant leur passe-temps sans se protéger.

Ne l’oublions-pas non plus, si les associations sont souvent
animées par des bastions de retraités, elles emploient aussi des
salariés, près de 2 millions en 2005!

C’est dire l’importance du milieu associatif dans le tissu
socio-économique et culturel de la nation.

Chaque année, il se crée 2000 associations nouvelles en Alsace
et en Moselle. source

Du passe-temps, les retraités ont en besoin, c’est même un des secrets de notre bonne forme mentale et physique.

ça recommence: attention à ne pas franchir la zone rouge

On va donc nous précipiter une fois de plus dans l’inaction. Sans distinction.

C’est une forme de discrimination dont nous ne sommes pas responsables à la base puisque, à la différence de classes d’âge insouciantes, nous avons respecté les gestes barrières préconisés.

Les cyclistes, les marcheurs, les ramasseurs de champignons ou d’escargots, les sportifs esseulés auraient pu être dispensés de cette fenêtre absurde du kilomètre pendant une heure.

La Brigade Verte à la chasse aux retraités dans les vignes d’Alsace

Alors nous allons encore voir La Brigade Verte, les gendarmes à moto-cross, et pourquoi pas les hélicos, à nos trousses dans les chemins viticoles d’Alsace.

le confinement instaure un contrôle policier renforcé sur les libertés individuelles dont le pouvoir s’est servi avec zèle et presque avec délectation lorsqu’il s’agissait par exemple de traquer des promeneurs ou des sportifs à la campagne avec l’aide de drones ou d’hélicoptères. (source)

Je vais faire en sorte de courir vite. Malgré mes comorbidités.

Comment j’ai vécu la pandémie…

Du Sopalin en guise de masque, la pandémie a réveillé le système D français

Elle commence comme ça, la pandémie…

ça a commencé par une économie de guerre

La gravité de la situation est telle que le gouvernement entreprend de mettre en question nos habitudes de vie. Notre droit d’aller et venir n’est pas remis en question, pas encore, mais on comprend qu’il faut éviter de se déplacer « pour rien » et là où ce n’est pas nécessaire. Les manifestations artistiques, sportives qui sont pour la plupart annulées ou les déplacements professionnels qu’on peut différer.

Je les ai réunies dans l’ordre chronologique. Cette pandémie m’a ébranlé tant elle a mis en question notre quotidien, nos habitudes de vie tout en faisant peser des incertitudes sur notre lendemain.

Peu à peu, nos générations qui n’ont pas connu la guerre se sont trouvées confrontées à des restrictions jusqu’alors inédites. Restriction de déplacement, restriction de réunion, restriction de travail. Beaucoup de ressemblances avec une guerre pour la population et aussi des conséquences sanitaires dramatiques.

Dans mon humble espace de liberté, j’ai tenté de m’organiser jour après jour en fonction des aléas de l’épidémie.

La comprendre. Chercher des références bibliographiques, construire des barrières artisanales, prendre de la distance à l’égard de quiconque, s’inventer de nouvelles formes d’activités physiques,…

On ne pourra pas taire tous ces invraisemblables ratages de nos experts, de nos politiques, de nos administrations face à un événement mondial où les démocraties ont montré une grande fragilité.

Mes quatre-vingt treize chroniques commencent le 31 janvier 2020.

Je les ai arrêtées le 9 mai 2020.

Ma pandémie se termine provisoirement ainsi le 9 mai dernier

Je devrais être content. Comme mon vélo. Mais je dois être de ceux qui ont « le vin triste » avec cette perspective de fin de confinement qui s’annonce lundi sans vraiment me rendre heureux.

Je sens pourtant l’allégresse monter autour de moi et sur les réseaux sociaux alors que le jour J approche. Mais dans notre famille, on ne fait pas de projet de rencontres comme si le confinement devait se prolonger. Oui cet épisode coronavirus a déjà modifié en profondeur notre rapport à l’autre. La distanciation sociale a fait son œuvre.

Janvier et février

https://velomaxou.com/2020/01/31/coronaviral/

https://velomaxou.com/2020/02/10/les-potins-du-lundi-179/

Mars

https://velomaxou.com/2020/03/02/les-potins-du-lundi-182/

https://velomaxou.com/2020/03/03/le-coronavelo-est-il-a-craindre/

Mon vélo est-il contagieux?

https://velomaxou.com/2020/03/03/coronavirus-la-petoche/

https://velomaxou.com/2020/03/04/autorise-ou-pas/

https://velomaxou.com/2020/03/09/les-potins-du-lundi-183/

https://velomaxou.com/2020/03/11/chronique-ordinaire-de-la-vie-locale/

https://velomaxou.com/2020/03/12/je-suis-venu-a-bout-de-la-peste/

https://velomaxou.com/2020/03/13/chronique-epidemique/

le 13 mars on nous exhorte à aller voter aux Municipales

https://velomaxou.com/2020/03/14/vivre-encore-un-peu/

https://velomaxou.com/2020/03/16/les-potins-du-lundi-184/

https://velomaxou.com/2020/03/17/jarrete-le-velo-pour-cause-de-coronavirus/

https://velomaxou.com/2020/03/18/dans-lenveloppe-de-confinement/

Les Français en déplacements contrôlés

https://velomaxou.com/2020/03/19/chronique-de-pandemie-2/

https://velomaxou.com/2020/03/19/le-sport-confine-a-la-maison/

https://velomaxou.com/2020/03/20/chronique-de-pandemie-3/

https://velomaxou.com/2020/03/20/confine-a-lile-de-re/

https://velomaxou.com/2020/03/20/le-bon-motif-de-deplacement/

Beaucoup d’hésitations face au dispositif policier

https://velomaxou.com/2020/03/20/cyclistes-irreductibles/

https://velomaxou.com/2020/03/21/chronique-de-pandemie-4/

https://velomaxou.com/2020/03/22/chronique-de-pandemie-5/

https://velomaxou.com/2020/03/22/un-havre-de-paix/

L’Alsace a commencé par prendre ses distances

https://velomaxou.com/2020/03/23/les-potins-du-lundi-de-pandemie/

https://velomaxou.com/2020/03/23/un-virus-resistant/

https://velomaxou.com/2020/03/23/ma-zone-de-confinement-k5/

https://velomaxou.com/2020/03/24/chronique-de-pandemie-6/

https://velomaxou.com/2020/03/24/comment-fuir-le-coronavirus/

Stigmatiser les cyclistes était-il juste?

https://velomaxou.com/2020/03/25/chronique-de-pandemie-7/

https://velomaxou.com/2020/03/25/parcours-de-confinement/

https://velomaxou.com/2020/03/25/comment-les-pays-bas-vivent-le-confinement/

https://velomaxou.com/2020/03/26/chronique-de-pandemie-8/

https://velomaxou.com/2020/03/27/chronique-de-pandemie-9/

https://velomaxou.com/2020/03/27/le-velo-de-ville-oui/

https://velomaxou.com/2020/03/27/confinement-et-poids/

https://velomaxou.com/2020/03/28/chronique-de-pandemie-10/

https://velomaxou.com/2020/03/28/velo-de-ville-oui/

https://velomaxou.com/2020/03/29/chronique-de-pandemie-11/

https://velomaxou.com/2020/03/29/jogging-dans-lenceinte-de-confinement/

L’invraisemblable confinement des populations rurales

https://velomaxou.com/2020/03/30/les-potins-du-lundi-de-pandemie-2/

https://velomaxou.com/2020/03/31/chronique-de-pandemie-12/

Rattrapé en en zone rouge à plus d’un kilomètre de son domicile

https://velomaxou.com/2020/03/31/interpelle-par-les-brigades-vertes/

Avril

https://velomaxou.com/2020/04/01/chronique-de-pandemie-13/

https://velomaxou.com/2020/04/02/chronique-de-pandemie-14/

https://velomaxou.com/2020/04/03/chronique-de-pandemie-15/

Laisser ses courses reposer…

https://velomaxou.com/2020/04/04/chronique-de-pandemie-16/

https://velomaxou.com/2020/04/05/chronique-de-pandemie-17/

https://velomaxou.com/2020/04/05/comment-sortir-discretement/

https://velomaxou.com/2020/04/05/dubai-londres-sans-confinement/

relire Camus

https://velomaxou.com/2020/04/06/les-potins-du-lundi-de-pandemie-3/

https://velomaxou.com/2020/04/07/chronique-de-pandemie-18/

https://velomaxou.com/2020/04/08/faut-il-vendre-son-velo/

https://velomaxou.com/2020/04/09/chronique-de-pandemie-19/

https://velomaxou.com/2020/04/09/un-tour-de-vtt-a-135-euros/

https://velomaxou.com/2020/04/09/le-masque-velomaxou/

https://velomaxou.com/2020/04/10/chronique-de-pandemie-20/

https://velomaxou.com/2020/04/10/maxou-pourquoi-tu-cours/

je cours pour oublier depuis qu’on m’a privé de vélo

https://velomaxou.com/2020/04/11/chronique-de-pandemie-21/

https://velomaxou.com/2020/04/12/paques-en-alsace-3/

https://velomaxou.com/2020/04/13/chronique-du-lundi-de-pandemie/

https://velomaxou.com/2020/04/13/le-pain/

https://velomaxou.com/2020/04/14/chronique-de-pandemie-22/

https://velomaxou.com/2020/04/14/confinement-a-distance-ou-a-isodistance/

https://velomaxou.com/2020/04/15/chronique-de-pandemie-23/

https://velomaxou.com/2020/04/16/chronique-de-pandemie-24/

https://velomaxou.com/2020/04/17/chronique-de-pandemie-25/

https://velomaxou.com/2020/04/18/chronique-de-pandemie-26/

https://velomaxou.com/2020/04/20/les-potins-du-lundi-de-pandemie-4/

https://velomaxou.com/2020/04/20/assigne-a-residence-mobile/

https://velomaxou.com/2020/04/21/chronique-de-pandemie-28/

https://velomaxou.com/2020/04/22/chronique-de-pandemie-29/

https://velomaxou.com/2020/04/23/chronique-de-pandemie-30/

La FFCT spontanément interdit le vélo

https://velomaxou.com/2020/04/23/merci-la-ffct/

https://velomaxou.com/2020/04/24/chronique-de-pandemie-31/

https://velomaxou.com/2020/04/25/chronique-de-pandemie-32/

la couture artisanale au secours de la pénurie de masques

https://velomaxou.com/2020/04/26/velo-et-confinement/

https://velomaxou.com/2020/04/27/les-potins-du-lundi-de-pandemie-5/

https://velomaxou.com/2020/04/28/chronique-de-pandemie-33/

https://velomaxou.com/2020/04/29/chronique-de-pandemie-34/

29 avril, l’étau se desserre,100km mais pas plus

https://velomaxou.com/2020/04/30/chronique-de-pandemie-35/

https://velomaxou.com/2020/04/30/pour-qui-sonne-le-glas/

Mai

https://velomaxou.com/2020/05/02/chronique-de-pandemie-37/

C’est la guerre, l’invasion épidémique attaque par le Grand Est

https://velomaxou.com/2020/05/02/du-vtt-meme-confine-cest-possible/

https://velomaxou.com/2020/05/03/chronique-de-pandemie-38/

Le 3 mai. Oui, on s’est trompés. Vous pouvez faire du vélo dans un rayon d’un kilomètre

https://velomaxou.com/2020/05/04/les-potins-du-lundi-de-pandemie-6/

https://velomaxou.com/2020/05/05/chronique-de-pandemie-39/

https://velomaxou.com/2020/05/06/chronique-de-pandemie-40/

https://velomaxou.com/2020/05/06/le-velo-est-mon-geste-barriere/

https://velomaxou.com/2020/05/07/chronique-de-pandemie-41/

https://velomaxou.com/2020/05/07/caradisiac-donne-dans-le-velo/

https://velomaxou.com/2020/05/07/masque-et-dissimulation/

https://velomaxou.com/2020/05/08/lundi-11-mai-100-km-et-plus/

Les sprinters sont chauffés à blanc. Ils piaffent d’impatience sur leurs pompes à bascule en attendant le 11 mai

https://velomaxou.com/2020/05/09/chronique-de-pandemie-42/

Chronique de pandémie

Dentistes, le masque Décathlon pourrait faire office de barrière contre les projections

Je devrais être content. Comme mon vélo. Mais je dois être de ceux qui ont « le vin triste » avec cette perspective de fin de confinement qui s’annonce lundi sans vraiment me rendre heureux.

Je sens pourtant l’allégresse monter autour de moi et sur les réseaux sociaux alors que le jour J approche. Mais dans notre famille, on ne fait pas de projet de rencontres comme si le confinement devait se prolonger. Oui cet épisode coronavirus a déjà modifié en profondeur notre rapport à l’autre. La distanciation sociale a fait son œuvre.

Et les magasins?

On ne s’y précipitera pas non plus. Le virus est toujours là et on ne cesse de nous le répéter.

Alors, que faire?

On va se déconfiner à notre rythme et tailler dans toutes les opportunités de la vie normale qui nous sont à nouveau offertes.

Pas de voyages en vue, pas de shopping, pas de coiffeur. Il nous restera donc les balades hors du rond de un kilomètre. C’est déjà une grande avancée. La menace est toujours là de devoir affronter une seconde vague épidémique bien pire que la précédente dans laquelle les plus de 60 ans seront les plus exposés avec des taux de décès effrayants dès lors que vous êtes intubés. De l’ordre de 40%.

Ce matin que dit la société d’analyse Public Health Expertise avec l’AP-HP dans la presse (DNA 9 mai)?

Jusqu’à la fin de l’année? S’il le faut, alors pourquoi pas, puisque notre seul but est encore de vivre.

J’ai les dents à voir. Elles attendront!

Je connais la complexité à laquelle sont confrontés les dentistes qui vont reprendre leurs activités lundi. Des fraises qui tournent à 250.000 tours/minute et de l’eau projetée sur la dent pour la refroidir. Un cocktail détonnant d’aérosols de coronavirus projeté dans tout le cabinet!

Je vais sursoir.

Ma prise de sang attendra, je ne veux pas me retrouver dans l’antre du virus.

Mon ordonnance de prise de sang annuelle est là sur mon bureau depuis deux mois. Je ne suis pas allé au labo, j’ai préféré attendre la vague de coronavirus et ne pas prendre le risque de me retrouver avec des malades à tester et présentant des symptômes.

Je me suis dit j’attends juin. Et maintenant voila qu’on nous annonce des tests par milliers chaque semaine. Alors pas question d’aller au labo avant plusieurs mois!

Ce n’est pas de la parano, c’est du bon sens.

Lundi 11 mai: 100 km et plus…

Dans certains cas les grands départements vous avantagent

Notre nouvelle zone de confinement prend de la surface à partir de lundi 11 mai.

Elle devient dix-mille fois plus grande. Espérons que le risque de contamination ne sera pas lui aussi 10.000 fois plus grand.

Notre capacité de se mouvoir passe de 3km2 à…31400 km2.

On reste toutefois confinés et ceux qui parmi nous sont habitués à se déplacer sur tout le territoire national (ou international) pour raisons familiales ordinaires ou pour leurs loisirs seront toujours coincés. Nous sommes donc toujours en liberté surveillée.

Un rayon de 100 km nous est accordé autour de notre domicile (sauf pour les frontaliers). Il s’agit bien d’un rayon au sens géographique du terme. Les forces de l’ordre en cas de contrôle vont donc devoir posséder un compas et une carte ou le logiciel « qui va bien » sur leur smartphone.

Car un rayon, c’est plus avantageux que la route en terme d’éloignement surtout en montagne où les itinéraires ont tendance à serpenter d’une vallée à l’autre.

En outre, ce confinement prévoit que vous pouvez également vous déplacer dans tout votre département…ce qui dans certains cas vous permet de dépasser les fameux 100 km de rayon.

Dans l’image d’illustration ci-dessus, un habitant d’Avranville à l’ouest du département des Vosges pourra donc aller jusqu’à la Route des Crêtes (limite du département vosgien) soit au-delà de la limite de 100 km sans être en infraction.

Accéder à l’application du tracé des 100 km depuis votre domicile

Masque et dissimulation

A t-on le droit de se masquer impunément en contradiction avec la loi?

La polémique va certainement rejaillir.

Maintenant que le port du masque est rendu obligatoire dans les transports en commun, va t-on trouver face à nous des verbalisateurs opportunistes pour se souvenir que la dissimulation du visage est interdite depuis 2010 en France?

Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage.

C’est la loi 2010-1192 du 11 octobre 2010 qu’on avait surnommé alors « la loi anti-burqa » en référence aux femmes voilées.

Caradisiac donne dans le vélo

Le grand confinement prend fin lundi 11 mai, et celui-ci va vraisemblablement se traduire par le déferlement de nuées de bicyclettes dans les grandes villes.

Caradisiac, le site de bagnoles, se prépare t-il au tout vélo en ville?

Toujours est-il que Caradisiac se penche sur l’usage du vélo en ville prôné par les pouvoirs publics pour éviter l’usage des transports en commun.

En préambule, le bon vieux marronnier du journaliste auto « peut-on perdre des points à vélo? ». On sait que la réponse est non depuis longtemps. Mais la reposer peut toujours servir car dans la mentalité de l’automobiliste le cycliste est par essence dangereux dans ses comportements et pouvoir lui retirer des points sur son permis voiture ne serait que justice.

Or c’est justement l’automobiliste et non pas le cycliste qui est dangereux en ville. On n’a jamais vu un cycliste tuer un automobiliste. L’inverse, si!

Autre sujet qui dérange l’automobiliste, les feux rouges grillés par les cyclistes. C’est bien connu, au feu rouge toutes les autos s’arrêtent…et même à l’orange!

Moi je suis pour dépénaliser les infractions à vélo avec un barème minoré et non pas aligné sur les amendes des véhicules motorisés.

Un cycliste qui grille un feu se met inutilement en danger mais il ne menace pas les autres.

Merci Caradisiac pour ce beau tableau des panneaux de signalisation à vélo

Chronique de pandémie

Cols à vélo. Allons-nous retrouver notre crapahut?

Terrain miné

Je sens la ferveur monter chez tous ceux qui ont été enfermés à la maison depuis deux mois.

Les projets individuels redeviennent jouables. Chez mes confrères centcolistes, on ne manque pas de bonnes résolutions pour reprendre l’ascension de sommets mythiques ou plus confidentiels. Oui mais il y a un hic, la fameuse barrière des 100 km. Alors ceux qui ne sont pas au pied d’une montagne devront encore attendre.

Moi qui suis à l’entrée des Vosges, j’ai encore quelques cols à ajouter à mon tableau d’honneur. C’est une chance que n’ont pas les Bretons. Ils ont la mer en échange.

Mes cols vosgiens restant à gravir sont en gris, tous ceux en rouge sont faits.Il y a environ 400 cols recensés dans le massif vosgien

Je vous l’ai déjà dit, « faire des cols à vélo » pour moi c’est d’abord un alibi de voyages et de paysages rencontrés

Il me reste un quadrilatère entre Saverne et Saulxures avec des cols inexplorés. Pourquoi pas après la Libération?

J’en profite pour faire un peu la pub du Club des Cent Cols. J’y suis depuis quelques années maintenant (CCC6785). Le principe est simple: grimper des cols à vélo!

Pour en savoir plus, aller ici

Je disais donc en titre « terrain miné », nous avançons en terrain miné.

La bataille du déminage a commencé

Ce n’est pas du déconfinement auquel nous devons faire face, c’est à du déminage. Car face à nous, les pouvoirs publics qui tentent de desserrer l’étreinte sur les libertés publiques ne savent pas trop comment s’y prendre. Alors ils dressent des contraintes nouvelles à nos libertés publiques. Au nom du virus qui pourrait se réactiver.

Il est sûr que des gaillards comme moi, après deux mois de brimades à la campagne ne vont pas spontanément faire de cadeaux à Macron et son staff.

On en a carrément marre des arguties qui ne tiennent pas debout comme cette interdiction absurde du vélo qui nous restera longtemps en travers de la gorge.

Alors le grand chef sioux en second qui a perdu pas mal de ses plumes dans la bataille Covid va encore parler cet après-midi. Hug!

Peut-être pour la dernière fois…

Qu’est-ce qu’ils vont bien trouver pour nous mettre des bâtons dans nos roues? c’est la question.

On sait déjà que la bataille se joue autour de l’interdiction de l’accès aux plages…et aux lacs. Les locaux nous défendent comme ils peuvent face à Paris. Pourtant les Parisiens aiment bien la mer lorsqu’il s’agit de se réfugier hors de la capitale…

Pour nous en montagne, qu’avons-nous à redouter? la fermeture de la route des Crêtes? nous sommes à la merci de l’administration préfectorale et même sous-préfectorale. C’est commode l’administration car ça dédouane le politique si la chose tourne mal.

C’est clair, on est chauffés à blanc. Alors attendons de voir…

Le commandant en chef, lui, préfère en attendant jouer sa réélection. La soupe est trop bonne à l’Elysée.

Le vélo est mon geste barrière

Chronique de pandémie

Des pistes cyclables temporaires pour remettre la France au travail. La France est toujours dans l’urgence sanitaire.Les pays nordiques doivent bien rigoler (sous cape)

« Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement », a expliqué au Parisien/Aujourd’hui en France, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et à ce titre en charge des transports.

Le vélo antivirus?

En zone rouge, le vélo passe au vert

Il a fallu que les politiques l’admettent, le vélo est un antivirus puissant en ville. Alors dans la recherche provisoire de gestes barrières capables de faire reculer l’épidémie, toutes les métropoles se lancent à corps perdus vers des solutions de la dernière chance pour tenter de remettre la France au travail.

Ainsi à Montpellier, Trop de monde dans le tram. « La fréquence s’est réduite, il faut attendre longtemps et à l’intérieur du tram, il n’est pas toujours facile de maintenir une distance de sécurité avec les autres usagers » déclare une cycliste sur le blog d’Olivier Razemon.

Certes rouler sur les voies tram n’est pas top, mais à Montpellier difficile de faire autrement vu que la ville a neutralisé la plupart de ses artères sans penser au vélo lorsqu’elle a construit le tram.

La carte francilienne des itinéraires vélo antivirus est prête pour le déconfinement du 11 mai

Il faut, entre parenthèses, une bonne dose de cynisme politique pour s’être acharné pendant des semaines sur les cyclistes à la campagne à coups de PV à 135 euros et venir aujourd’hui construire à la hâte des voies parallèles aux transports en commun.

Car ne l’oublions pas: on se contamine au coronavirus par la proximité de l’autre.

Dans des trains métropolitains bondés le matin et le soir, dans le métro…et dans les avions. Réduire drastiquement la fréquentation des transports en commun en ville sans recréer des bouchons avec les voitures, c’est le dilemme auquel doivent faire face les pouvoirs publics.

50 km à Paris, 77 km à Lyon,…

La maire de la capitale souhaite l’ouverture de « pistes cyclables provisoires […] le long des lignes de métro les plus fréquentées, la 1, la 4 et la 13 » et sur des voies très empruntées telles que la « rue de Rivoli » ou le « boulevard Saint-Michel », a expliqué Anne Hidalgo

Pur une fois en région parisienne, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France semblent sur la même longueur d’onde, oui il faut promouvoir massivement le vélo pour éviter que le virus se réactive.

Claye-Souilly Paris à vélo. VIA Michelin l’estime à 2h30. Peut-être pas davantage qu’en RER à condition d’être entraîné!

L’occasion est trop belle!

La FUB est très présente dans l’action en cours. C’est son rôle et elle semble bien le jouer. Elle a déjà fait dire au Conseil d’Etat qu rien n’interdisait de prendre son vélo pour faire le tour du quartier en étant confiné.

50 euros pour remettre son vélo en marche

Le vélo en ville pour lequel tous les militants de la noble cause se battent depuis des décennies ont flairé enfin une bonne occasion de rallier à eux tous les politiques qui peinent à nous installer des infrastructures vélo dignes de ce nom.

Car en France, on le sait, le vélo est toujours perçu comme « une ringardise » dont on use pour se donner une image écolo. Mais face à la pandémie qui s’attaque en priorité aux citadins, on change d’avis, quitte à désespérer l’oligarchie des transports en commun, celle qui tient nombre d’élus par le bout de la barbichette.

Comment obtenir mes 50 euros? (cliquer sur le lien)

La peur pourrait faire aimer le vélo. C’est dommage d’en arriver là pour les cyclistes convaincus que le vélo a toute sa place en ville pour se déplacer. L’usage du vélo post-confinement pourrait augmenter de 57%, selon un sondage publié ce mardi selon le site LCI.

Encore une fois le commerce en ligne tant décrié en profite Ce sont les sites en ligne qui vendent des vélos profitant du fait de la fermeture des magasins comme en témoigne Cyclable qui déclare une hausse de 45% de son chiffre d’affaires internet

Chronique de pandémie

Le 11 mai, la France sera dans les starting-blocks

Le 11 mai tout change, rien ne change.

Je suis désolé, je vais casser l’ambiance de beaucoup de confrères.

Rien ne sert d’être dans les starting-blocks: ceux qui se préparent activement au 11 mai se trompent. Je vous le dis tout net, rien n’aura changé entre le 10 mai et le 11 mai.

Pourquoi?

Haut-Rhin 696 morts au 3 mai. Le bilan risque t-il de s’aggraver à partir du 11 mai?
  • Le gouvernement ne maitrise rien. Même pas la rentrée des classes qui sera sur la base du volontariat des parents et dont beaucoup de maires redoutent d’être mis en accusation. Sous-entendu, si votre enfant tombe malade ou rapporte le virus à la maison ce sera de votre faute.
  • Nous qui sommes en zone rouge et de surcroît dans le Haut-Rhin, nous risquons tout simplement de remettre en circulation le virus puisque, en gros, la moitié de la population, celle confinée, va pouvoir bouger là où bon lui semble, dans les familles, dans les magasins, chez les coiffeurs,…qui sont tous des endroits où potentiellement on pourra se contaminer.
Je cherche un petit virus taille M
  • Les masques ne sont pas obligatoires ailleurs que dans les transports en commun, cela signifie donc que dans une « foir’fouille », un « Gifi », un « Action », un « Super U », tout le monde va pouvoir contaminer l’autre puisque les gestes-barrières comme la distanciation physique seront impossibles à respecter
  • Ensuite, on « relâche » dans la nature des gens confinés qui n’ont aucun anticorps puisqu’ils vivent enfermés dans un rayon d’un kilomètre autour de chez eux depuis deux mois. Ce sont des gens fragiles face au virus dont de nombreux retraités.

En conclusion, l’Etat n’a rien prévu de cohérent pour aborder le 11 mai. Il faut donc se protéger soi-même et prendre des dispositions personnelles bien supérieures aux simples gestes barrières… je n’ai aucune confiance dans les pouvoirs publics à la suite de leur gestion calamiteuse de la crise, sur les masques, les gels, les lits de réa, les tests,…et la pénible « chasse-nature » de la police sur les citoyens.

un million de PV à 135 euros dressés pendant le confinement

Le 11 mai on lâche la France des confinés…

Imaginez une France sous cloche. Celle des confinés, ceux qui sont enfermés dans des sphères de deux kilomètres de diamètre. Des enfants, des télétravailleurs, des inactifs, jeunes et moins jeunes et des Ehpad. En gros la moitié de la population.

Le déconfinement sera t-il un plat indigeste?

Le virus s’est arrêté de circuler mais rien ne dit qu’il ne couve pas sous ces cloches de trois kilomètres carrés. Le virus n’émet qu’un faible bruit; il est confiné avec nous. Seul 6% de la population a été reconnue contaminée, c’est à dire très peu. Et beaucoup moins encore à l’ouest et au sud-ouest de la France.

Puis subitement, le 11 mai, vous soulevez tous ces couvercles et vous laissez circuler le virus non plus sur trois kilomètres carrés mais sur 10.000 fois plus. On ne le verra pas…pas tout de suite, mais on en verra les symptômes quelques jours plus tard.

Les épidémiologistes et les réanimateurs s’attendent donc à voir dix jours plus tard soit vers le 21 mai les services hospitaliers à nouveau sollicités par une population nouvelle, celle des confinés.

En conclusion, je vais attendre le 21 mai, rien que pour voir…

Où sont les nids à virus? sur le massif vosgien? non!

C’est pourtant simple de savoir où circule le virus mais on n’ose pas le dire parce que trop d’enjeux économiques, trop de commerces arrêtés…il suffirait de tracer le parcours des malades mais on ne l’a pas fait, on pense le faire, mais on ne l’a pas fait, faute de tests. L’origine des malades, on l’imagine…des politiques qui dans le cadre de leurs activités ont serré des mains, présidé des réunions, organisé des élections, des illuminés confinés devant des adorateurs de Vichnou, des familles socialement fragiles …tous les soignants insuffisamment protégés.

…et d’autres qui n’ont pas respecté les gestes barrières malgré les mises en garde.

  • dans les réunions familiales confinées
  • dans les magasins
  • dans les transports en commun
Les risques du déconfinement si tout le monde fait comme avant

Voici les six mesures de précaution que j’ai choisi d’observer après le 11 mai…

1/ ne pas aller dans les magasins où le confinement est risqué, les flux non contrôlés, l’absence de masques tolérés; pour le courses, je préfère le drive ou la livraison à domicile

2/ ne pas prendre les transports en commun, préférer son vélo

3/ ne pas aller chez son coiffeur tout de suite, ni chez son médecin, ni chez le dentiste, ni au labo pour tout ce qui peut attendre

4/ ne pas organiser des rencontres festives en plein-air et éviter d’y aller

5/ ne pas faire de vélo à plusieurs

6/ sur le domaine public, je croise les gens en prenant le large ou je mets mon masque surtout pendant le jogging

Les potins du lundi de pandémie

Pourquoi pas un voyage itinérant au tour de chez soi?

Bon alors on passe bientôt de 1km à 100 km le 11 mai si tout va bien! On va se sentir renaître et pousser des ailes.

On passe donc d’un univers géographique de 3 km2 à 31.000 km2 soit à la louche 10.000 fois plus. Les cyclistes auront de quoi faire, eux qui ont été injustement punis.

Les rives du Doubs? oui, c’est possible

J’ai regardé la carte. Depuis chez moi je peux m’échapper jusqu’à Strasbourg, jusqu’à l’entrée de Besançon, jusqu’à Vesoul où j’irai voir ta mère, jusqu’à Epinal et même Vittel.

Sans oublier le massif vosgien dans sa totalité ou presque!

Il est peu probable que je fasse 200 km aller et retour dans la journée, ça n’est plus à ma portée et ça ne m’amuse plus.

Partir à vélo depuis l’Alsace, le choix ne manque pas, malgré les frontières encore fermées

Il reste cependant un large choix autour de chez soi dès lors qu’on n’a plus de contrainte horaire. Et pourquoi pas aussi envisager un voyage itinérant dans ce grand rond qui pour nous en Alsace est amputé de l’Allemagne et de la Suisse?

La Haute-Saône, c’est bien aussi
Les Vosges nous offre un choix inestimable de coins à visiter
Epinal-Charmes par la Voie Verte
Un raid à Strasbourg? pourquoi pas si les pistes cyclables sont rouvertes!

Chronique de pandémie

Mon infirmière chasse le virus à coups de krav-maga

On ne refait pas l’histoire. Elle est déjà écrite. Ce matin le Dr Joy Mootien, réanimateur médical à l’hôpital Émile-Muller à Mulhouse décrit sa première prise en charge le 2 mars d’un patient qui manque beaucoup d’oxygène pour respirer. Appelée au téléphone pour savoir s’il a voyagé dans des zones à risques…

« Non, lui répond son épouse, mais il a été à une réunion avec plus de 1500 personnes, venues d’autres régions », indique-t-elle.(DNA)

On peut être sûr que ma petite fille née à Mulhouse le 31 décembre se souviendra toute sa vie de l’histoire que lui raconteront ses parents. Son confinement forcé dès ses premières semaines et l’étrange absence des grands-parents pendant des semaines alors même qu’ils habitent non loin de là.

Mulhouse, qu’on le veuille ou non, sera gravé pour toujours comme l’épicentre du foyer épidémique français.

Les soignants veulent-ils devenir en plus des objecteurs de conscience?

Quand la pandémie va rentrer dans le rang, les professeurs diafoirus, suivez mon regard, qui paradent sur les chaines en continu vont réintégrer leurs services. Avec du recul, on ne sait pas si la médecine sortira grandie de ce désastre sanitaire…je réserve mon opinion.

Quand je consulterai et que mon toubib me dira « on ne peut rien faire, c’est viral », j’aurai des raisons de m’inquiéter.

Déconfiner avec mesure

Delfraissy voulait confiner les vieux. Il a perdu la première manche

Nous allons entrer dans un processus de déconfinement. Tant mieux! disent tout ceux qui ont en marre. Moi le premier! Mais le dispositif comporte encore un cadenassage de nos libertés publiques, le rayon de 100 km auquel échapperont nombre de cas particuliers (la liste sera longue) et aussi un fichage sanitaire des citoyens reconnus porteurs du virus.

Qu’on ne s’y trompe pas: ce qui est en question c’est l’accès à des tiers de notre dossier médical via la Sécurité Sociale et le traçage des personnes rencontrées lors des huit derniers jours. J’ai bien fait de refuser d’informatiser mon dossier médical soit-disant confidentiel, on a la preuve que nos données peuvent être accessibles à n’importe qui.

Je ne vais pas mentir, cette phase de déconfinement m’interpelle: allons-nous côtoyer des gens irresponsables pour qui les gestes-barrières sont inconnus? donc, je vous le dis tout net, j’exclus tous commerces qui sont pour moi l’antre de la contamination. Je m’en priverai encore un certain temps. Je suis à présent convaincu que la contamination s’auto-entretient là où il y a du monde confiné: les transports en commun, les lieux publics, les murs, les rampes d’escaliers, les poignées de portes des magasins et les grandes et moyennes surfaces spécialisées ou non. Pour moi, il n’y a que le net capable de suppléer au problème.

L’infirmière d’Altkirch, Christelle Meyer, est championne de krav-maga, un truc de self-défense où, dit-elle, la particularité…

Je vais donc éviter de la croiser, Christelle, quand je vais me balader du coté d’Altkirch.

D’autant que Christelle Meyer emboite le pas à tous ces soignants dévoués qui voudraient, en plus, nous donner des leçons de citoyenneté…

« Ces gens qui ne respectent pas le confinement, j’ai envie de les prendre par le col et de leur mettre le nez dans une chambre d’hôpital », peste l’infirmière.

Nos soignants, on les comprend, sont en état de sidération face à des comportements citoyens jugés dangereux après des journées et des nuits à intuber, perfuser, nurser des corps inertes.

Nous qui dans la vallée de Thann commençons notre huitième semaines de confinement enfermés dans un rond de 2 km de diamètre, on pourrait aussi donner des leçons aux soignants pour qu’ils réfléchissent à leurs déclarations péremptoires dans la presse locale. Ils nous soignent certes mais ne sont pas des objecteurs de conscience.

Les sprinters sont chauffés à blanc. Ils piaffent d’impatience sur leurs pompes à bascule en attendant le 11 mai

Chacun se prépare au 11 mai puisque notre grand guide suprême en a jugé ainsi

Je subodore que le 11 mai pourrait être un grand défouloir dans la montagne vosgienne (Refuge AN Molkenrain)

Je suis prêt à parier que ce 11 mai va être un grand défouloir du n’importe quoi.

10 cl de liquide préventif dans chaque pneu en attendant du neuf

Les grimpeurs en tous genres des cimes vosgiennes affutent déjà leurs piolets.Moi je viens de racheter deux pneus sur le net pour être sûr de ne pas manquer. Pour tenir avec le VTT, je lui ai fait avaler de force 20 centilitres de liquide préventif anti-crevaison. De quoi passer sans crainte sur tous les remblais douteux et les ronciers qui encombrent les chemins abandonnés.

La vacherie qui pourrait encore survenir viendrait du chef-sioux en second. Il pourrait décréter sans autre forme de procès de repousser d’une semaine la date de nos agapes de retrouvailles et gâcher la fête.

Enfoirés de ministres!

Du VTT même confiné, c’est possible

Du VTT confiné dans un rond de 2km de diamètre, je dois avouer que ce n’est pas facile pour tout le monde selon son habitation.

J’étais un plus zen depuis que le Conseil d’État a dit que le vélo sport est autorisé dans ce diamètre.(lire Libération à ce sujet)

Du VTT confiné dans un rond de 2km de diamètre

Le Ministère de l’Intérieur continue de prétendre que…

dans la limite d’une heure et dans un rayon d’un kilomètre, ces restrictions «privent d’intérêt l’usage de la bicyclette pour la pratique d’une activité sportive, qui pourrait en outre conduire plus facilement à la commission d’infractions liées au dépassement de la distance autorisée»

Moi, je démontre que non. Dans un rond de 2 km de diamètre, je peux faire 16 km de VTT dans des rues très peu empruntées et même dans des chemins champêtres.

Au milieu de la vigne du Blosen, je m’arrête pour la photo souvenir. Le monsieur arrive avec ses bâtons « je croyais que c’était interdit, le vélo?… » et la dame avec son chien d’enchérir « oui, moi aussi!… »

Comme on le voit les interdits « hors décret » ont fait des dégâts dans les esprits…avec le concours, ne l’oublions-pas, des fédérations dites représentatives. Merci la FFC! merci la FFCT!

Explication donnée je suis reparti. Et j’ai enchaîné plusieurs fois la montée redoutable de la rue du Haut Verger, le bien-nommé.

Rue des Vergers, rue Kleber, Leimbach, etc…

J’ai surveillé mon chrono et je suis passé en zone d’attente rue des Bouleaux et dans le parc de la rue du Berry à Vieux-Thann.

Je commençais à être chaud. Dommage!

Bien sûr, avec un vélo de route difficile d’exploiter le terroir local confiné. Mais ne désespérons pas, le 11 mai approche…

Chronique de pandémie

Cette carte a un grand mérite, diviser pour mieux régner. Cette devise est attribuée à un certain Philippe (en 350 avant JC)

Va t-on enfin vers le bon coté de la balance?

Une certaine euphorie semble s’emparer de l’opinion. Reprendrait-elle confiance dans le lendemain?

Pas complètement encore. Les autorités tablent sur leur fameuse carte tricolore pour tempérer les ardeurs. Ce qui fait dire à Didier Rose ce matin dans les DNA…

Ce qui est reflété ici sans le dire, c’est un choc de doctrines. L’une pousse au déconfinement, et recrute ses partisans à l’Élysée ou à Bercy. L’autre, plutôt dans la trace de Matignon, cherche à tempérer les élans aventureux et à éviter les rechutes. Cette carte est la réponse graphique d’un camp craignant un relâchement sanitaire à un autre appelant à renvoyer la nation au travail.(Didier Rose DNA 02 mai)

On sent bien que l’exécutif hésite, tiraillé entre deux attitudes. Celle de la reprise généralisée et celle du freinage dans la zone rouge.

Mais je subodore qu’en plus le Ministère de l’Intérieur fier de son flicage généralisé de nos déplacements rêve de poursuivre l’expérience avec son attirail de pétrolettes tous terrains, ses drones et ses hélicos. Il ne manquerait plus que le Stop-Covid pour réhabiliter les enquêtes de moralité de la police des mœurs. Souvenons-nous que le Ministre Castaner a des relais convaincants parmi les épidémiologistes qui voient d’un très mauvais œil relâchés dans la nature des gens qu’on pourrait encore confiner, laisser moisir dans leur rond quotidien. Je veux parler de toute cette population inactive qui finalement ne sert à rien dans la reprise de l’économie du pays.

Cela dit, le confinement a des vertus.

Le télétravail n’a jamais aussi bien marché et les petits chefs habitués à régner sur leurs troupes ont perdu la partie. De 1.8 millions, la France en télétravail (parfois précaire sur la table de la cuisine) a bondi à 5 millions environ.

Plus anecdotique, les télépédaleurs qui gravissent la cimes alpines sur le home trainer dans le salon.

Madame se charge du ravito

Le coronavirus est favorable à toutes les merdouilles finissant en ique. J’en raffole.

Informatique, télématique,…monétique.

La distanciation humaine a pris une tournure inattendue là où nous aurions mis dix ans à promouvoir des techniques jusque là encore confidentielles.

Même mon boulanger qui rechignait à se faire payer la baguette avec un téléphone s’y est mis pour ne pas manipuler de la monnaie suspectée d’être contaminante.

Payer sans contact avec son téléphone est bien plus sûr qu’avec sa carte bleue. Inutile prendre le ticket, le montant s’incrémente dans une liste et aucun usage frauduleux possible sans votre empreinte digitale sur la touche de validation, aucune manipulation du clavier du commerçant

Pour qui sonne le glas?

Le port du masque va t-il s’imposer à vélo? Voila une nouvelle donne qui risque de sonner le glas du vélo dans les clubs

Le coronavirus et sa contagion potentielle très élevée, bien supérieure à la grippe, est en train de faire vaciller nombre d’habitudes collectives dans le sport. Et aussi dans la vie tout court, les réunions familiales, professionnelles sont en question tant que nous n’aurons pas dompté la vaccination.

Personnellement je n’irai pas me frotter à un groupe cycliste avec toutes les aérosols que projettent les organismes. Même à dix mètres de distance!

Ceux qui me connaissent le savent très bien, quand je m’écarte du peloton, ça craint derrière car je purge mon nez. C’est dégueulasse, oui je sais. Mais c’est ça un peloton cyclo sur route. Je ne parle même pas de ceux qui pisse sans descendre!…

Il est sûr que dans ces conditions, on va devoir porter des masques a minima pour rouler à plusieurs. Sinon pourquoi imposer le masque dans la vie courante et pas dans le sport co?

Exit les concentrations! exit les voyages de clubs! exit les montagnardes! l’Ardéchoise! la semaine fédérale! Tous ces rassemblements seront pendant longtemps encore des nids à contamination.

Vous imaginez à l’avenir une Semaine Fédérale peuplée d’octogénaires alertes, mais octogénaires quand même, se réunir à dix mille dans des atmosphères surchauffées et des campings bondés?

Imaginez-vous que la semaine fédérale puisse encore se tenir ces prochaines années?

Bonjour les dégâts aux urgences covid!

Les organisations de tous poils vont prendre de graves responsabilités lorsqu’elles pourront réunir des centaines de cyclos venus de toutes parts sans connaître leur statut sérologique.

Va t-il falloir un certificat médical « non covid » pour prendre sa licence en club?

Car c’est la vraie question à se poser. Sinon huit jours après après la sortie dominicale, certains risquent de se demander pourquoi ils ont les jambes en coton et le souffle court.

Ne nous précipitons pas à rouler à plusieurs, même à dix mètres, je crois que c’est le mieux qu’on puisse faire.

Chronique de pandémie

Hier j’ai pris mon VTT pour contempler les hauteurs. Une forme de renaissance (Leimbach)

« le plus comme avant »

D’ici le 11 mai, jour de fin du confinement, il reste encore des précisions à obtenir sur la façon d’aborder la prochaine phase du « plus comme avant ». Ce sont nos gouvernants qui le disent « le plus comme avant » résonne comme un slogan de parti écolo qui aurait décidé de mettre au panier toutes nos habitudes de vie. Les bonnes et les moins bonnes.

Parquer les bagnoles à la périphérie des villes, mettre trois-quart des zincs à la casse et réapprendre à maîtriser notre outil de production en consommant d’abord nos produits locaux.

Réinventons notre modèle de vie

Ainsi on pourrait voir les constructeurs de vélos se réapproprier les fabrications importées de Taïwan ou de Chine, les manufactures de chaussures se réimplanter sur le territoire…et j’en passe beaucoup d’autres dans des domaines plus pointus.

Ne plus dépendre d’un marché mondial, c’est quasiment comme réapprendre à maîtriser des valeurs communes qui nous ont échappées au fil du temps. Saurons-nous tirer les enseignements de tous nos manquements et prendre en mains notre avenir sur une autre mode que celui de ces démocraties molles qui ont tout bradé de nos savoirs, de nos savoir-faire?

Les villes retrouvent subitement de l’intérêt pour le vélo. Comme c’est étrange!

Sans parler de communisme dont on a vu les ravages derrière le rideau de fer, il faudrait à tout le moins reprendre le pouvoir sur nos marchés et ne pas les déléguer à un mondialisme économique qui depuis des décennies pille la planète et dérègle ses équilibres.

Il faut non seulement rester à l’écoute mais prendre les affaires en mains plutôt que de les déléguer.

J’entends ceux qui parlent par ignorance ou par facilité de cette bêtise française, de son incohérence continuelle ou encore ceux qui pensent qu’on joue sur les peurs.

Je ne suis pas de ceux là. Va t-il falloir faire un ménage salutaire parmi nos politiques ? c’est sûr. Se débarrasser de tous ceux qui ont failli, menti, trahi? oui c’est nécessaire. Mais aussi réapprendre des choses simples du « vivre ensemble » que trop de nos congénères ne respectent pas, ne respectent plus.

D’ici le 11 mai, on ne sait pas si la vie va reprendre « comme avant ». J’ai des doutes. Vouloir qu’il en soit ainsi risquerait d’être dramatique car on n’a pas tué le virus. On en est peut-être encore loin.

Personnellement, je vais continuer mon propre confinement car je sais que je suis au rang de ceux qui présentent « des fragilités ». Il est donc inutile que je m’avance là où il y a du monde. Peu m’importe, ma campagne me suffit. Même si je ne méconnais pas les problèmes de proximité auxquels vont être confrontées nos générations actives ces jours prochains.

Chronique de pandémie

En chemin pour le musée Kröller Müller (Pays-Bas), un havre de paix

La nuit j’échafaude toutes sortes de plans

Des plans pour l’avenir. Des plans pour sortir? pas seulement. Des plans pour continuer à vivre. Surtout que nous, les « seniors », on n’a pas trop bonne presse face au corona!

On pense à la guerre mais nos contemporains n’en ont pas l’expérience. Sauf ceux qui ont livré les dernières batailles coloniales en Afrique du Nord et qui en sont sortis brisés par le racisme, le racisme ordinaire qu’on traine partout dans notre quotidien encore soixante après.

Le virus a déjà gagné la guerre puisqu’il occupe durablement notre quotidien, nos normes de vie, nos codes, celui de pouvoir nous déplacer à notre guise, d’aller au concert, boire un coup, aller au restaurant, ou tout simplement nous promener dans les parcs.

Comme le dit très bien ce matin le philosophe thannois Laurent Delabesse dans les DNA (29/04)

Notre espèce a un corps fait pour marcher 20 kilomètres par jour. Face au stress, notre corps est biologiquement programmé à déclencher des hormones pour combattre ou fuir. C’est une réaction archaïque : devant le danger notre organisme est fait pour courir.

Oui le confinement nous rend triste. Combien même nous disposons d’artifices à la maison, la musique, la lecture, la peinture, l’internet … quand d’autres n’ont rien que le désœuvrement, hélas.

Tout se complique à outrance

Notre grand timonier en second, Philippe, nous a concocté une sortie de crise qui ne convainc pas. Car tout se complique. « Je le dis aux Français, si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement » a t-il déclaré le 28 avril devant l’Assemblée Nationale.

Le Haut-Rhin sortira t-il du confinement le 11 mai? le rayon de 100 km toléré ne va t-il pas se réduire aux contours départementaux?

Des brigades de recherche à la place de StopCovid

C’est une France à plusieurs vitesses qui s’installe, loin des principes constitutionnel. Une France du pistage des « pestiférés » et la création de « brigades » dans chaque département pour identifier ces contacts chargées de reconstruire vos traces…mais aussi une France où les libertés ne seront pas les mêmes d’un territoire à l’autre et les déplacements subordonnés à des règles très encadrées.

Le Haut-Rhin, on s’en doute, ne sera pas parmi les premiers à bénéficier du dispositif de désencerclement. Les fameux 100 kilomètres risquent de rétrécir comme une peau de chagrin et de se limiter aux contours du département.

Alors oui, il faut en convenir, le virus a gagné. Il faut se rendre à l’évidence: des pans entiers de notre mode de vie vont s’effondrer en instaurant de la distance interpersonnelle partout.

Quand pourrons-nous à nouveau nous approcher les uns des autres, nous toucher ? Jusqu’à quand ces « gestes barrières » nous empêcheront-ils de faire monde ? (Laurent Delabesse)

On ne sait pas. On ne sait pas si cette méfiance à l’égard de l’autre est appelée à s’estomper. Des métiers vont disparaître, d’autres naîtront. Tous les métiers du spectacle vivants sont d’ores et déjà impactés par la crise, les métiers de bouche, les métiers du loisir, du tourisme. Jusqu’à quand? on ne sait pas.

La classe politique se cache

Ironie de l’histoire, les métiers de la couture font florès autour des masques qui nous manquent. Se présenter masquer, c’est perdre son identité, rendre le monde anonyme. Ces pertes de repères culturels, cette distanciation sanitaire nous ramènent à des réflexes primaires et archaïques. L’impuissance de la science est stupéfiante, davantage que l’impréparation de notre organisation politique. L’avez-vous remarqué? ne se succèdent dans les lucarnes que des professeurs unanimes dans leurs désaccords tandis que la classe politique a disparu depuis des semaines. La classe politique se cache. Elle a peur de ses lendemains.

La DGA en ligne de mire chez les couturières

La DGA (la Direction Générale de l’Armement) a déjà prévenu: les tissus employés doivent obtenir son agrément préalable. On tombe des nues!

Les petites couturières sont dans l’illégalité avec leur tissu non validé DGA

Chronique de pandémie

Évidemment c’est tentant…
Nos amis cyclistes italiens se réjouissent à l’idée de pouvoir remonter sur leurs vélos

28 avril-11 mai

Mai sera t-il notre ami?

J’ai longuement parcouru la presse locale comme chaque matin. Le sujet qui anime les colonnes, c’est le déconfinement. Oui, je sais déconfinement, c’est pas beau comme mot, même le correcteur orthographique n’en veut pas. Déconfinement c’est un peu comme une confiture ratée pas assez cuite ou qui manque de sucre. D’ailleurs le gouvernement n’aime pas ce mot qui sous-entend qu’on va revenir comme avant. Or d’avant, il semble qu’il n’y en aura plus. Pour toujours? on ne sait pas. On ne sait rien. Les deux présidents des conseils départementaux de l’Alsace montent au créneau pour préparer la population au discours de stratégie de sortie du confinement du premier ministre cet après-midi devant l’Assemblé Nationale.

L’Alsace se prépare à un déconfinement « soft »

La réalité sanitaire en Alsace?

Elle n’est pas bonne. Et je mettrais ma main au feu que des conditions draconiennes vont pleuvoir. Soyons réalistes, le plateau épidémique est très haut. Les personnels à bout de souffle, les jeunes soignantes terrifiées par tous ces morts torturés dans les lits de réa. Ma femme qui est « une ancienne » de la maison me le dit « une épidémie comme ça ne va pas encourager les jeunes à rejoindre la profession ».

Encore près de 1000 patients hospitalisés dans chaque département!

Pourquoi nos hôpitaux ne désemplissent pas malgré le confinement globalement respecté?

J’ai la réponse.

Elle est toute bête et c’est un expert en épidémiologie qui la donne…il s’agit tout simplement des contaminations venues des gens qui travaillent, qui ne sont donc pas confinés et qui contaminent toute la famille le soir rentrés ou de ceux qui, bien que confinés, ramènent le virus chez eux avec leurs courses.

On n’est pas sortis de l’auberge!

J’ai autour de moi des confrères qui piaffent d’impatience de retourner à leurs sports favoris. Certains ont même entamé sur leur page Facebook des comptes à rebours « comme les soldats qui attendaient la quille ». Chez les marcheurs, chez les cyclistes, c’est l’euphorie sur les réseaux.

Pierre Brunner a hâte de retrouver sa montagne vosgienne et ses chroniques de voyages sur son blog LTD Rando 68

Moi aussi j’ai la volonté de me réapproprier la nature et le vélo

80 parcours à VTT au tour de Thann nous attendent

Voici ma façon de voir les choses pour tenir compte des risques potentiels liés à mon âge. On sait en effet qu’un type de plus de 60 ans a énormément plus de chance « de passer l’arme à gauche » qu’un plus jeune s’il contracte la maladie…et j’ai la vague ambition de vivre encore un peu même en admettant qu’on devient encombrant. Parfois.

1/ je n’irai ni dans les magasins où il y aura beaucoup de monde à la fois et notamment une population qui ne comprend rien à la pandémie et qui ne respecte pas les gestes-barrières, ni dans les restaurants, ni chez mon coiffeur tout de suite, même si c’est un cyclo sympa. Trop dangereux! je continuerai donc à utiliser le Drive, juste pour manger.

2/ je ne ferai de vélo avec personne d’autre que moi-même. Trop dangereux aussi avec d’autres!

3/ je n’irai en vacances que là où il n’y a personne ou presque. On a en effet cette chance en France d’avoir de grandes landes encore vierges d’habitants.