Les potins du lundi

Confiance en la presse: une image vaut parfois mieux qu’un long discours

Ayez confiance!

Les journalistes se sentent mal aimés. Et ils le font savoir… dans la presse. Je serais tenté de dire dans leur presse. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Ils ont même lancé une enquête, pas de police, d’opinion. C’est l’enquête du baromètre annuel Kantar de référence sur la confiance dans les médias.

En cause, la confiance. Près de six personnes sur dix pensent que les faits rapportés dans notre journal quotidien ne sont pas conformes à la vérité. Ce n’est plus de la confiance, c’est de la défiance.

Les professionnels de la profession sont comme on l’imagine affligés qu’on puisse ainsi mettre en question leur travail qui consiste à rapporter des faits, les hiérarchiser, les vérifier…et lorsqu’ils en ont le temps les commenter.

A qui la faute de cette défiance?

Chacun aura une explication. Les journalistes invoquent en premier lieu l’internet qui colporte de fausses informations, les fameuses « fake news » et les réseaux dits sociaux comme Facebook accusé de propager par algorithme de fausses nouvelles. C’est de bonne guerre d’invoquer l’autre média qu’est la toile pour ne pas voir ses propres défauts et la façon dont les comités de rédaction pointent plutôt telle info qu’une autre. Il ne faut pas être grand clerc pour constater le pilonnage des partis radicaux que sont le RN de Marine Le Pen et la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

Si tout le monde joue au journaliste, où va t-on?

Si la presse est devenue tant décriée, j’ai ma petite idée. Insipide, mono-colore, dupliquée, inféodée aux puissances d’argent, complice des lobbys et du pouvoir politique, la presse ferait bien de faire sa propre autocritique. Le dernier plus beau exemple en date de cette complicité, c’est la campagne électorale européenne menée tambours battants par Emmanuel Macron dans les territoires, baptisée pompeusement Grand Débat, et relayée abondamment par les médias publics. Ce n’est pas moi qui le dit, tout le monde en parle, c’est la presse qui a fait gagner Macron aux dernières élections de même que c’était déjà la presse qui a pris parti contre le non au referendum de Maastricht et contre la volonté du peuple. Est-ce que je désinforme en disant ça? Mais la presse écrite n’est pas en reste. Ainsi Marianne (pour ne citer que celui-là) , l’hebdo qui se veut citoyen avec à sa tête Natacha Polony. Il vient d’être racheté par un oligarque tchèque du nom de Kretinsky qui fait des affaires dans le monde de l’énergie. Mais Marianne a semble t-il encore des difficultés puisqu’il lance des appels quotidiens à ses lecteurs pour l’aider à traverser une mauvaise passe financière. Je ne parle pas de la presse régionale Grand Est qui est toute entre les mains du Crédit Mutuel. (lire l’article)

La presse reste un outil bourgeois au service de la bourgeoisie.

Ainsi quelle presse met en question aujourd’hui ouvertement le dogme libéral mondial qui opprime les peuples alors même qu’elle en est l’obligée? quelle presse met en cause l’inféodation du monde politique au capitalisme qui détruit la planète? Certainement pas nos journaux locaux d’information écrits ou télévisuels. La presse reste un outil bourgeois au service de la bourgeoisie. Il existe entre média et politique une connivence, une perméabilité qu’on aurait tort d’ignorer. Mêmes cursus, mêmes écoles, mêmes parcours mondains, et parfois conjoints dans la vie privée. Quand une information parait, il faut toujours la décrypter et apprécier son potentiel parti-pris. Je me méfie aussi de la presse particulièrement dans les moments de tension sociale car elle choisit vite son camp.

Les gilets jaunes l’ont bien compris en créant leur propre chaine d’info avec Vécu. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les journalistes fassent l’objet d’intimidations au contact des gilets jaunes…eux au moins savent dans quel camp sont les journalistes.

Les potins du lundi

Dix gilets jaunes flottent au vent autour du rond-point, les dix morts depuis le début du conflit, me dit-on…

J’y passe en rentrant de temps à autre lorsque c’est ma route.

Le grand rond-point du Pont d’Aspach s’est transformé. Je ne suis pas expert mais on me dit que ce mouvement est installé pour durer. D’ailleurs des constructions discrètes ont pris le relais des barrages filtrants. Elles sont en terrain privé comme au rond-point du Nouveau Monde à Soultz qui serait devenu un lieu de rencontre appelé « le petit jaune ». Le militant qui m’aborde ne ressemble pas à ceux du début. Il m’accueille. Avec jovialité. Et me propose une photo avec mon vélo sur le grand giratoire.

Dis à tes copains qu’il faut venir nous voir. Des dizaines de voitures passent en klaxonnant comme au premier jour et les petits enfants à bord nous font coucou de la main.

Un observateur expert, Philippe Corcuff, juge qu’un confusianisme s’est installé parmi les Gilets jaunes. C’est le développement de domaines où circulent des passages entre des thèmes de gauche, de droite et d’extrême droite. Ce ne sont pas les extrêmes qui se rejoignent : le confusianisme peut être présent chez des gens modérés dit-il dans Médiapart.

Je l’ai senti dès le début, la gauche radicale à laquelle j’adhère ne se retrouve pas dans cette confusion des genres, cette porosité de thèmes contraires. L’effondrement des valeurs de gauche, son émiettement, nous oblige à vivre dans un brouillard idéologique. Étrange cohabitation! Il est vrai qu’on ne peut pas demander aux gilets jaunes de rejoindre une culture politique faite de trahisons et de compromissions néo-libérales depuis trente ans. Au moins.

Il faut donc vivre avec ce fameux brouillard des idées, celles qui incarnent un besoin de justice, de renouveau démocratique et d’autres franchement réac., pourtant rares, que l’on découvre sur les ronds-points.

La France en friche (filature Ziegler, Buhl vallée du Florival) saura t-elle renaître?

Le mouvement semble déterminé. Insensible au Grand Débat qui tente de récupérer les modérés. Ce qu’ils veulent eux, c’est le départ de Macron.

De l’autre coté, le raout à répétition de Macron avec les maires ressemble à une campagne bis. Les maires qui s’exposent dans ce jeu avec Macron prennent à leur tour le risque de se couper de la base sociale qui s’exprime. C’est en campagne qu’il est bon Macron. Il sait entortiller son auditoire sans jamais mettre en cause son credo libéral. Ses recettes sont connues d’avance, ses chiffres implacables qu’il assène comme des vérités de l’ordolibéralisme de Bruxelles. Regardez le Brexit! dit-il, c’est ça que vous voulez? comme pour nous convaincre qu’aucune alternative n’est jouable. Attendons de voir!

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En attendant le nouveau monde promis par Macron 1er

Difficile de faire l’impasse sur cette nouvelle année et sa transition chaotique avec la fin de la précédente.

Comme une coup de baguette magique, on aurait pu croire que le phénomène Gj était rentré dans le rang. Je sais, c’est facile d’accuser un pouvoir aux abois que tout le monde accuse. Y compris parmi les adorateurs de la première heure.

Non! la baguette magique s’est transformée en matraque. Le roi est nu, le roi est seul.

Le 27 janvier est encore loin. C’est à cette date que la marche de soutien à Macron organisée par le collectif « Stop, maintenant ça suffit » et le mouvement des « Foulards Rouges » doit se dérouler à 14h place de la République. 7300 participants inscrits sur Facebook.

Contre-manifestant face à un mouvement populaire est un pari risqué. Attendons de voir!…

Manifestement les mesures destinées à calmer le mécontentement de la France d’en bas, des gens de peu, de rien, dirait Macron (je ne sais plus comment on doit l’appeler cette France des ronds-points) n’auront pas suffi.

Pire, c’est dans les chefs-lieux que le phénomène s’est déployé ce dernier samedi.

Ainsi Epinal…et Colmar…

Manifestation GJ Epinal (Epinal Infos)

Un ouragan a parcouru la ville et le mobilier urbain a beaucoup souffert.

Certes on ne peut pas parler comme tentent de le faire les médias (BFM TV et LCI en tête) – et le pouvoir effrayé – de phénomène insurrectionnel ou conspirationniste…voire putschiste.

On n’en est pas (heureusement) aux sabotages qui pourraient entraver le fonctionnement de l’Etat. On n’a encore rien vu de tel. Pour l’heure, la France, ses institutions, ses infrastructures, son énergie, ses télécommunications, son industrie, ses services fonctionnent. On peut tout juste parler d’une chienlit que notre démocratie molle et très peu représentative est incapable de raisonner et d’endiguer. Surtout avec des députés recrutés sur CV!

Prenons l’exemple de Madame Claire O’petit, députée LREM de l’Eure, qui parade sur les chaines d’infos en continu et aussi aux Grandes Gueules sur RMC (une référence, en sorte). Ancienne commerçante, son CV est édifiant. Elle est passée successivement du PS, à l’UDF, au Modem, …et pas tout à fait au FN. Elle voulait surtout être assurée d’avoir une rémunération déclarera Nicolas Bay, cadre du FN. (source wikipédia) On pourrait dire que Madame O’petit est une députée marcheuse politico-compatible avec n’importe quel mouvement politique.

Force est de le reconnaître, Sarkozy avec son Karcher et son « casse-toi pov’con » est un enfant de cœur à coté de nos branquignoles d’aujourd’hui:
C’est du vaudeville. Macron dit « Qu’ils viennent me chercher », les Gilets jaunes répondent « Vos désirs sont des ordres, M. le président, on vient vous chercher ». Griveaux dit : « Soyons radicaux ». Les Gilets jaunes répondent : « D’accord. On va être radical. On va te casser la gueule ».

Se réfugier derrière l’État de droit tout en usant d’arrestations et de gardes à vue arbitraires est une bien piètre réponse de la part de pouvoirs publics complètement dépassés par le phénomène Gj.

Derrière ces escarmouches citoyennes se cache en fait une réalité: l’ingouvernabilité de la société tant la concorde s’éloigne de jour en jour. Il ne manque qu’une inconnue: quand le dépôt de bilan va t-il intervenir?

C’est aujourd’hui que la France recommence vraiment l’année avec la fin des vacances scolaires. Ceux qui reprennent le travail vont découvrir à la fin du mois leur nouveau salaire amputé du fameux prélèvement à la source. Un mauvais signe de plus pour le pouvoir d’achat. Les pensionnés, eux, ont déjà expérimenté la nouvelle formule dès le 1er de l’an.

Ah salut! comment tu vas?…

Le type dans la galerie marchande semble m’avoir reconnu, mais je ne le connais pas.

lui: Je t’ai pris pour un autre…

moi: Ce n’est pas grave, cela arrive…

lui: J’attends mon copain, pour nous le boulot est terminé. Notre camion a été renversé au rond-point par les Gilets jaunes et tout est foutu. L’assurance prend en charge la moitié mais le reste est perdu. Tiens comme t’as l’air sympa, je fais te faire un cadeau récupéré suite au sinistre, où est ta voiture?

Justement, ma voiture est là, devant la galerie marchande.

Le gars me dépose sur le siège une montre bracelet, un bracelet plaqué or (pour madame) et un flacon de parfum.

lui: Y’en a pour mille euros! me dit-il

Tu me donnes juste un petit billet de 50 euros.


Les potins du lundi

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La rumeur se colporte (Crispin et Scapin par Daumier)

Ce n’est hélas pas un conte de Noël.

La rumeur grandit.

Des femmes disparaissent dans des cabines d’essayage et on ne les retrouve jamais.

Les plus anciens se souviennent de cette rumeur colportée en 1969 de bouche à oreille puis reprise par la presse et appelée « la rumeur d’Orléans »

A cette époque là, point d’internet.

Aujourd’hui l’internet colporte les rumeurs à la vitesse de la lumière.

Parmi les rumeurs, il est difficile de discerner le vrai du faux; c’est un bruit qui court, une nouvelle sans garantie de certitude.

Les grandes énigmes policières ou politiques font l’objet de rumeurs nombreuses; parmi elles l’affaire Boulin, l’affaire Markovic, l’affaire Ben Barka, l’affaire du Pain Maudit, l’affaire Omar Raddad, l’affaire du Temple Solaire, l’affaire Godard, l’affaire Dupont de Ligonnès,…

On reproche beaucoup aux réseaux sociaux d’être en outre à l’origine de thèses complotistes pour mettre en doute la sincérité de décisions politiques.

Exemple dernier avec le Pacte de Marrakech ratifié par l’ONU et accusé de programmer une immigration massive. Une rumeur qui a été capable de faire exploser le gouvernement belge.

Entre-nous soit-dit, un pacte malvenu qu’on a précisé non contraignant alors que les peuples se sentent menacés à divers titres par l’immigration.

Parfois ce sont les médias qui alimentent la polémique et qui instaurent le doute. Il est souvent difficile de dire la vérité quand les thèses en présence manquent de preuves tangibles.

Longtemps on a accusé les adjuvants des vaccins de propager des maladies.

Même démentie, cette rumeur persiste et elle est peut-être à l’origine de cette défiance vaccinale propre à la France.

lire ici à propos des adjuvants

Certaines rumeurs sont alimentées parfois par les journalistes eux-mêmes, bien qu’ils s’en défendent, alors qu’ils dénoncent en même temps les fake-news (les fausses nouvelles) colportées par les réseaux sociaux.

Prenons un exemple.

Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.

Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.

Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.

Où ça? comment? pourquoi?

Nous n’en saurons peut-être jamais rien.

Vous allez aux urgences pour un mal de tête, croyant y être en sécurité, et vous en ressortez les pieds devant.

Voila qui fout la trouille.

Que dit la presse?

Au bout de cinq heures d’attente, elle aurait été appelée pour voir un médecin, mais n’aurait pas donné de réponse (L’express.fr)

Aussitôt, ma compréhension des faits laisse penser qu’il y a quelque chose qu’on nous cache et qu’une rumeur est en train de naître.

Cette femme, visiblement, a été appelée, elle n’a pas répondu, on a considéré qu’elle était partie (L’express.fr)

Aucune procédure hospitalière bien écrite et respectée ne peut conduire à une telle conclusion.

En fait, la personne n’avait pas quitté les urgences, elle y était morte!

Et personne ne l’a vue mourir, ni parmi les patients qu’on dit nombreux, ni parmi le personnel.

Était-elle cachée dans un recoin des urgences? dans les toilettes? sous la couverture d’une civière?…

Dans ce cas précis, la presse en dit trop peu et manque à son devoir de transparence en n’étayant pas ses informations. Il semble qu’elle se contente de l’information officielle sans la vérifier.

Dans le communiqué de presse de l’AP-HP qui relate les faits, voici ce qu’on peut lire in fine en bas du texte…comme s’il s’agissait de relativiser ce drame…

L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 8,3 millions de personnes malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent.

C’est un effectivement un devoir et une fierté de savoir comment cette personne prise en charge par l’AP-HP a pu échapper à la vigilance de ceux qui étaient chargés de s’en occuper et de lui donner les soins.

L’affaire sera-elle étouffée? mise sur le compte de la pression due au manque d’effectifs?

On attend de savoir puisqu’on nous assure que nos services publics sont parmi les plus chers et les meilleurs.

Sinon la rumeur qu’on nous cache quelque chose risque d’enfler.

Les Français ont le droit de savoir, dit l’autre

 

 

 

Les potins du lundi

IMG_4486Noël approche.

Je redoute tous les ans cette perspective des fêtes de fin d’année qui sont un prétexte à toutes sortes de joies programmées et de débordements divers comme les poubelles et voitures brûlées.

Pourtant, vous le savez, le 2 janvier de l’an nouveau, tout redeviendra pareil qu’avant.

Alors Noël, parlons-en.

Figurez-vous que quatre-vingt dix pour cent des jouets de Noël achetés en occident proviennent de…Chine.

L’occident mérite bien son nom: l’objet qui tombe.

La Chine, un continent à  lui-seul, qui pendant des millénaires est resté pétri de culture extrême-orientale très éloignée de la Révélation Divine chrétienne.

Le tour de magie industrielle des Chinois provient de la formidable épopée menée au pas de charge par la dictature communiste qui depuis quelques décennies s’est drapée du dogme capitaliste.

Les petits Chinois auront-ils des jouets à Noël? je ne le sais pas.

C’est peu vraisemblable vu que leurs parents qui triment sur les chaînes de fabrication des usines gagnent à peine 500 euros, un demi-smic quand même.

Coluche victime de son succès

330px-Coluche_(cropped)J’ai postulé.

Il faut bien que les bataillons d’improductifs se rendent utiles à quelque chose.

La société moderne est ainsi faite, une fois l’entreprise quittée, vous n’êtes plus rien.

J’ai donc postulé en ligne aux Restos du Cœur comme on le ferait pour une entreprise.

C’est des pros aux Restos.

Normal, leurs cadres marketing sortent tout droit des mêmes écoles qui forment ceux des grands groupes.

Tout est dans le questionnaire.

Nom, prénom, âge, adresse, téléphone, permis de conduire, caces, saisie informatisée de vos disponibilités heure par heure, compétences, motivations,…

Vient l’heure où on vous appelle.

Présentez-vous au responsable de Thann entre 9h et 11h le mardi ou le jeudi.

Une fois dans la cour des Restos, un attroupement de bonshommes tous dans la soixantaine, soixante-dizaine, et plus si affinités,…ils attendent un camion de surplus alimentaire à décharger.

Mon entretien fut bref.

On est complet, on n’a besoin de personne.

Manifestement, on n’est pas attendu.

Ça rappelle un peu les quais maritimes et les manouvriers journaliers.

C’est à peine si on m’a dit merci de ma sollicitude.

Je ne postulerai plus dans le caritatif, j’ai compris que ceux qui tiennent la place ne voient pas arriver d’un très bon œil les nouveaux postulants.

Finalement l’humanitaire obéit aux mêmes règles que le reste de l’économie; les demandes d’emploi y sont surabondantes. C’est du boulot gratis et malgré tout pas facile à obtenir.

En cette fin 2018, la plupart des associations constatent une baisse des dons, même en Alsace, championne de la générosité. En cause : la fin de l’impôt sur la fortune, l’approche du prélèvement à la source, sans oublier les manifestations des gilets jaunes (journal l’Alsace 16 décembre 2018)

Il y a dix ans, les dons représentaient 1.7 milliard d’euros et les principaux collecteurs étaient le Secours catholique, les restos du cour, médecins du monde, médecins sans frontières, Emmaüs, ou encore Action contre la faim.

Cette année le Téléthon a souffert des Gilets jaunes, dit-on. Mais n’oublions pas une autre raison de la baisse des dons: celle des riches qui bénéficient à présent de la suppression de l’ISF et qui n’ont plus besoin de niches fiscales pour défiscaliser leur pognon.

300 à 400 millions en moins!

Gilets jaunes et ISF, même combat!

Même ce cynisme là, j’en suis capable.

Si vous exécrez comme moi les fêtes de fin d’année, voici de la lecture en attendant que ça passe…

https://velomaxou.com/2011/12/19/je-deteste-noel/

https://velomaxou.com/2013/12/25/pere-noel-donnez-nous-notre-pain-quotidien/

https://velomaxou.com/2015/12/24/dr-wiehnachtsbauim/

Un dernier potin pour revenir sur cet extravagant feuilleton des « Gilets jaunes » qui me tient à cœur après avoir observé de près leurs pratiques sur les ronds-points du coin

Autrefois, on prenait la Bastille, aujourd’hui des ronds-points.

Précision: le rond-point a été inventé pour les bagnoles afin de rendre les intersections plus fluides et moins accidentogènes.

Vu du cycliste, le rond-point est devenu beaucoup plus problèmatique puisqu’il équivaut à mettre le cycliste en danger. Passons.

Les Gj se déclarent apolitiques et tiennent à le rester

Il est pourtant facile dans ce salmigondis d’y voir l’empreinte d’un populisme inavoué.

Si la fin des Gj se termine en jus de boudin, on en tirera cependant quelques enseignements. Mais je me trompe peut-être puisque eux-mêmes affirment continuer leur action le temps qu’il faudra.

A force de faire les ronds-points comme d’autres les Carrefours, les Gj nous donnent le tournis et le pouvoir d’en face, requinqué par la relative baisse des manifestants, commence à s’insurger de cette occupation non patentée du domaine public depuis un mois.

Macron va t-il pousser le luxe jusqu’à percevoir une redevance d’occupation de ses giratoires par les Gilets jaunes?

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les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone

Certains usagers perdent de plus en plus patience et ont tendance à rouler un peu trop facilement sur les pieds des protestataires qui comptent déjà six morts.

Revenons sur le mouvement.

C’est celui d’une classe devenue invisible, un magma protéiforme sans aucune consistance politique (la conscience politique est pourtant clé de l’émancipation des peuples dont les Gj se disent être les représentants). Une classe invisible qui s’est habillée en jaune pour qu’on la reconnaisse, et qui a été capable de secouer un pouvoir arrogant imbu de ses certitudes néolibérales.

En matière d’apolitisme, moi qui suis un peu au fait de notre histoire ouvrière, j’ai rarement vu une génération aussi crasse que celle des Gilets jaunes sur des sujets majeurs que sont l’histoire contemporaine, la géographie humaine et l’économie qu’elle soit libérale ou marxiste. Nos vieux staliniens de l’après-guerre doivent se retourner dans leur tombe. Eux, au moins, savaient faire la différence entre un oppresseur et un opprimé. Ce qui n’est pas le cas des Gj qui ne revendiquent aucunement de prendre le pouvoir d’en face qui les asservit.

Je suis stupéfait par les niaiseries colportées par les Gilets jaunes devant les micros qu’on leur tend complaisamment. Les journalistes, friands de sensationnel, devront plus tard se demander s’ils n’ont pas surjoué les Gilets jaunes au nom de l’audimat…

En même temps, reconnaissons-le, les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone, mais aussi mis l’accent sur l’incroyable niveau des prélèvements obligatoires de la France en regard de services publics de plus en plus imparfaits (école, santé, retraites, transports, infrastructures).

De qui les Gilets jaunes sont-ils les héritiers?

Ils sont les héritiers des Trente Glorieuses, c’est à dire d’une classe moyenne en déclin où l’ascenseur social s’est arrêté.

Subitement.

Il sont devenus de parfaits petits soldats d’un consumérisme avilissant, sans autre idéal social que voiture, maison, boulot, sans aucun repère politique.

Dans le bréviaire revendicatif glané sur les ronds-points, tout y passe; la baisse des taxes sur les carburants, l’interdiction des classes de plus de 25 élèves et aussi « que des emplois soient créés pour les chômeurs ».

Autrement dit, réinstaurons la dictature du prolétariat!

Je me rappelle le PCF appelant à interdire les licenciements dans les années 70 lors de la disparition de l’industrie lourde du Pays.

Finalement, le Gilet jaune d’aujourd’hui, c’est Gérard Nicoud dans la peau de Georges Marchais.

On est loin de 1789!

Si vous voulez vous rendre compte de l’étendue de ce catalogue à la Prévert des Gilets jaunes, c’est ici

Tout le monde devrait y trouver chaussure à son pied!

Derrière cet emballement de propositions s’exprime cependant une crainte légitime,  celle d’être réduit socialement au rang des Chinois, déjà maîtres du monde, parqués dans des cages à lapins au-dessus de leurs usines.

Les Gilets jaunes l’ont compris, leurs boulots sont promis à disparaître dans la société 3.0 qu’on leur destine. Ils ne serviront plus à rien dans l’économie mondialisée puisqu’il n’y aura plus d’emplois intermédiaires et subalternes à occuper.

Plus besoin de bagnoles diesel ou électriques pour aller bosser!

La politique d’En Marche, le mouvement élitiste (le fameux premier de cordée) d’Emmanuel Macron, c’est justement celle-là, celle qui est chargée de passer par pertes et profits quelques millions de nos concitoyens.

Sans le dire.

En ce sens, les Gilets jaunes préfigurent le futur lumpenprolétariat de demain.

Pas de conscience de classe, incapacité à s’organiser, manque d’éducation, violence larvée.

Les Gj refusent même le principe élémentaire d’une coordination qui aurait pu préfigurer l’ébauche d’une organisation représentative comme a su le faire En Marche.

Tant pis pour eux!

Et peut-être tant mieux pour nous…

La démocratie Facebook!

Maintenant, on peut s’attendre à voir prospérer dans les urnes un populisme bien franchouillard aux prochaines élections, un populisme comparable à celui de nos voisins.

Les Gilets jaunes iront-ils voter en masse?

Rien n’est moins sûr, car ils sont plutôt adeptes d’une démocratie directe et expéditive le smartphone à la main, ce que nous pourrions appeler la démocratie Facebook.

Le bulletin de vote du Gj, c’est le like

En attendant, il reste un os à ronger pour les Gilets jaunes: le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne sorti d’on ne sait (z)où, un machin qui ne verra jamais le jour autrement que sous une forme édulcorée.

Un cadeau empoisonné que Macron a refilé aux maires pour Noël.

On en reparle l’année prochaine après la trêve des confiseurs.

 

 

 

 

Les potins du lundi

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Le nouveau logo

La FFVélo a tenu son AG annuelle les 1 et 2 décembre derniers.

Ses conclusions filtrent doucement dans les régions…et ici

Après les soubresauts internes entraînés par la divulgation subite de son changement de nom, la FFCT a réglé ses comptes en famille car beaucoup d’adhérents n’ont pas compris pourquoi il fallait changer FFCT en FFVélo.

Pour ne pas fâcher les anciens attachés à la tradition, on leur a dit que la FFCT reste comme avant mais que le sigle FFVélo c’est pour attirer du monde. Ce double langage n’est pas de très bon aloi. Comment expliquer cette duplicité aux nouveaux venus?

Les explications filtrent une à une dans les régions car le site de la fédé affiche toujours être en maintenance

L’intranet est fermé pour maintenance jusqu’à courant décembre.

Merci de votre compréhension.

Pour le COREG Centre-Val de Loire, l’information a été perçue comme une révolution: le séisme de l’annonce de la FFvélo. Il faut dire que la communication au niveau fédéral a surtout été mal maîtrisée (restons gentils).

En attendant on aura droit à un compte-rendu « soft » de l’AG dans Cyclomag…

On s’attendait à des débats sur les sujets « chauds » : nouvelle identité visuelle, numérisation… Ils ont eu lieu. On attendait des nouveautés, des propositions. On les a eues, avec en particulier le projet en direction des jeunes visant à faire évoluer le modèle existant, pour le rendre plus lisible à l’extérieur et susciter l’envie et le besoin de venir dans un club « FFVélo ».

Le gravel fait son apparition parmi nos activités avec les brevets « Graveline ». Le souci d’accueillir la jeune génération, les familles, les femmes qui ne demandent qu’à nous rejoindre mais n’osent pas se lancer, a été présent tout au long du week-end.
La participation de deux jeunes présidents de clubs venus nous faire partager leur expérience a été « une bouffée rafraîchissante » selon les mots d’un congressiste.

Bref la FFVélo tente de reconquérir un jeune public en s’ouvrant davantage sur le monde du vélo.

N’est-il pas déjà trop tard?

Mulhouse territoire vélo

Mulhouse nouveau bassin Hector- Renato Montanaro

On apprend dans Cyclomag que Mulhouse vient de renouveler son label avec la FFVélo.

Mulhouse est une des villes clés de ce territoire, au croisement de plusieurs Eurovéloroutes. Elle a d’ailleurs été labellisée « Ville Vélotouristique » pour la première fois en 2012. Renouvelée au niveau de l’intercommunalité en 2015, Mulhouse Alsace Agglomération redemande ce label en cette fin d’année 2018 !

J’avais consacré un billet en 2012 quand Mulhouse avait adhéré au label de la FFCT.

Je vous laisse découvrir tous les atouts qui valorisent Mulhouse et le vélo dans Cyclomag.

Les cyclistes locaux apprécieront.

Les potins du lundi

logojpgJe sais que ce billet, comme d’autres, ne satisfera pas l’appétit de mes lecteurs plus attachés à l’actualité du vélo qu’aux faits-divers qui jonchent notre quotidien.

Pourtant ce fait-divers là devrait intéresser plus que d’autres dans la mesure où il représente à mon sens une virgule, un point-virgule(?), de notre histoire contemporaine.

Qui sont les Gilets jaunes?

J’avoue avoir eu du mal en stationnant sur les ronds-points avec mon vélo à comprendre l’origine et le parcours des gens rencontrés, même si je ne suis pas dénué, je pense, d’acuité pour comprendre l’autre, celui qui adopte un comportement inhabituel dans la rue et qui brandit en étendard quelques slogans vindicatifs qui devaient sourdre dans les esprits au fil des derniers mois passés.

L’IFOP y répond…

« Sociologiquement, il s’agit prioritairement d’employés,
d’ouvriers, d’indépendants résidant en zone rurale ou péri-urbaine. Politiquement, ils se recrutent préférentiellement dans les rangs des électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon mais aussi des abstentionnistes.
Nous sommes donc en présence d’un noyau actif de quelques dizaines de milliers de gilets jaunes qui se relaient sur les barrages routiers depuis plus de deux semaines. Autour de ce noyau militant gravite un halo, objectivement assez large de 20% de la population qui s’identifie à ce mouvement (et qui peut par exemple manifester son appartenance à la cause en mettant en évidence son gilet de sécurité fluorescent sur le tableau de bord). Enfin, à ce halo jaune, viennent s’agréger près de 50% des Français qui soutiennent et ont de la sympathie pour le mouvement. »

La démocratie représentative est en danger

Telle qu’elle est pratiquée dans nos vieilles institutions, on est en droit de s’interroger sur la pertinence de notre démocratie.

Dans un Pays comme la France où la prééminence du pouvoir exécutif écrase le législatif, le citoyen lambda a de quoi se sentir démuni avec ces échéances de consultations périodiques et ponctuelles qui consistent à donner un blanc-seing à des gens qu’on estime être capables de gérer pour nous les affaires courantes de l’état…et de prévoir souvent l’imprévisible.

Mais le handicap est de taille pour nos gouvernants: la souveraineté de la nation est fortement sous contrôle de Bruxelles où siègent les grands lobbys économiques et financiers de la planète décidant là-bas ce qui est bon et moins bon pour nous ici.

Curieusement les Gilets jaunes ne revendiquent pas plus de démocratie représentaive, au contraire ils veulent juste reporter l’échéance présidentielle à sept ans au lieu de cinq!

Ce qu’ils veulent les Gilets jaunes, c’est le départ de cette caste nouvelle et condescendante à leur égard et du pognon, pour le dire trivialement.

Le problème, c’est qu’on n’est sûr de rien et que le remède pourrait être pire que le mal.

Dès lors que l’État n’a plus d’argent et qu’il ne peut plus comme du temps de Pinay faire fonctionner la planche à billets avec l’Euro, les marges de manœuvre sont inexistantes.

Notre représentation politique est largement discréditée

Il y aurait beaucoup à dire sur ce président monarque, celui-là et les précédents, auquel on confie peut-être trop imprudemment les clés de la maison France sans un amortisseur constitutionnel clairvoyant.

Aussitôt élu, on allait voir ce qu’on allait voir!

« Je suis votre chef » dit-il aux armées aussitôt élu, comme pour s’en convaincre face au général De Villiers.

Voila qui était de mauvais augure pour la suite.

Après le Sarkozy bling-bling du Fouquet’s, Jupiter sur son Olympe!

N’oublions pas que la représentativité de Macron repose sur une fragilité démocratique, un scrutin à deux tours où la légitimité de l’élu pose problème quand les choses se passent mal, c’est à dire lorsqu’on est mal élu.

C’est le cas avec l’ex-candidat Macron.

Moins de 24% des suffrages exprimés au premier tour. A peine 2% de plus que Marine Le Pen!

Il faut s’en souvenir pour comprendre la fragilité du pouvoir en place.

Et au second tour?

Emmanuel Macron a été élu par seulement 43,6% des électeurs inscrits, alors que le total de l’abstention et des votes blancs et nuls a atteint 34%.

Du coté des élus de la République, on se retrouve avec une pléthore de jeunes députés sans expériences de terrain profitant de la vague de dégagisme impulsée par Macron, souvent issus des beaux quartiers, et plutôt surdiplômés.

Et maintenant?

Et maintenant que tous les « gagne-petits » de la France laborieuse sont descendus dans la rue, qu’est-ce qu’on fait?

Les chaînes d’infos en continu déroulent leurs images insurrectionnelles et, étrangement, aucun homme ou femme politique n’est là pour commenter. Ni de droite, ni de gauche.

C’est la fuite de nos politiques.

Ni Mélenchon, ni Le Pen ne veulent prendre part aux débats.

Comme on les comprend!

C’est donc la rue qui gouverne, ou presque.

Au point que notre ministre Castaner songe à l’état d’urgence!

Du coté des maires, c’est la grogne

Contestés dans leurs pouvoirs par les regroupements territoriaux, malmenés par Macron, assaillis par les citoyens, ils n’ont plus qu’un choix, battre en retraite.

Du coté des syndicats de travailleurs, le mépris de classe affiché par le pouvoir est patent. Le désaveu du monde du travail à l’égard de ceux censés les représenter achèvent de les plonger dans le discrédit.

Que reste-il face à ces élections fragiles qui confisquent tous les pouvoirs?

La rue!

Et c’est cet incroyable magma protéiforme impénétrable constitué par ce qu’il est convenu d’appeler « mouvement gilets jaunes » qui prône une sorte de démocratie directe et horizontale sans l’aide d’aucun relais qui prend le leadership.

C’est ce que nous appelons une prise de pouvoir 3.0 le smartphone à la main.

« Macron démission », c’est le slogan insistant entendu.

Il reste à attendre la réponse du pouvoir…

Ça ne va pas être chose facile à quelques enjambées de 2019 avec son lot de mauvaises nouvelles, encore une hausse des carburants et le fameux prélèvement à la source. Une source qui se tarit.

 

Les potins du lundi

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L’avant-garde n’est pas toujours à notre goût

Faut s’méfier!

L’artisan se laisse parfois gagner par les méthodes du grand commerce.

Ton vélo en pneus de 26 ne vaut plus rien! combien? 200? 300 euros?

Ce n’est pas qu’une affaire de pneu, c’est une affaire générationnelle.

Nos commerçants en cycles préfèrent vendre du neuf quitte à mécontenter les moins jeunes attachés à leur machine.

Que Machin se débrouille avec sa machine! c’est un peu dans l’air du temps.

Enfant des années 50, notre taille moyenne est de 1.70m et le vélo de 26 pouces nous convient parfaitement. C’est une affaire de proportion, pas de marketing.

Mais les standards américains sont passés par là.

Les jeunes hommes d’aujourd’hui sont plus grands de 4 à 8 cm en moyenne et acceptent mieux les vélos de 27.5 pouces.

Tout le monde aura un 27.5 sinon rien

Je proteste, évidemment.

C’est comme pour les bagnoles.

Au prétexte qu’elles n’ont pas le dernier gadget à la mode, elles décotent.

Surtout celles au gasoil.

A partir de là, deux attitudes: soit je vends vite fait, à vil prix, soit je garde…

En vendant, on entre dans le circuit infernal de ceux qui changent pour changer.

Vous allez alors devenir un roi de l’actif circulant et vous contemplerez votre beau vélo neuf au pied du lit chaque matin.

Eh vous là, qu’est-ce que vous faites?

Moi je fais circuler mon actif, mon vélo tout neuf. Celui que je revendrai vite fait l’année prochaine.

A quand les vélos en crédit-bail?

En gardant, on devient gardiste comme ceux qui collectionnent les bons vins.

Remarquez gardiste, je l’étais déjà avant, puisque chacun sait que les cyclistes sont des avant-gardistes qui s’ignorent.

Le gardiste collectionne parfois des tas de ferraille. Comme moi. Une nouvelle sagesse qui consiste à mettre en avant tout ce qu’on a laissé derrière.

Je pourrais terminer ce billet du lundi avec l’insignifiance du type qui raconte sa vie sur un vélo…et qui ne sait faire que ça.

Je ne le ferai pas.

Il me faut revenir sur cet épisode de contestation des Gilets Jaunes.

Beaucoup préfèreraient griller les étapes; j’en connais parmi mon entourage qui aimeraient voir se dissoudre en silence ce phénomène qui entrave la bonne marche de leur idéal climatique.

Le Plan Climat et ses promoteurs veulent continuer sur leur lancée comme si rien ne devait enrayer le rythme immuable des réformes vers un univers décarboné.

Ni Trump, ni la Chine, la France toute seule est sûre de sa vérité.

Le grain de sable, hélas, est venu des Gilets Jaunes.

On ne sait pas encore si la société qu’on dit aujourd’hui libérale pour ne pas dire capitaliste (ce gros mot), va abandonner quelques lambeaux de pouvoir d’achat aux travailleurs.

Pour le pouvoir en place, le désaveu est patent.

Il n’a que ce qu’il mérite après tant d’humiliations et de régressions subies par le monde du travail.

La France profonde est devenue une sorte de tiers état où personne ne la représente dans aucune institution et qu’on peut taxer à volonté.

La faute à qui?

Ne soyons donc pas étonnés si la rue devient un nouveau théâtre de revendications et de protestations.

Pour l’heure, cette révolution qui ne dit pas son nom effraie le beau monde des ministères et les élites médiatiques , mais ce n’est rien à coté d’une vraie révolution comme celle de 1789 où les ingrédients sont pourtant identiques:

  • des caisses vides
  • une contestation large
  • une élite discréditée
  • un président, roi des riches

 

Les potins du lundi

https://youtu.be/1wUP8gN0OGg

Si l’actualité cycliste observe un relatif sommeil avec les premiers froids, en revanche l’agitation sociale prend de l’ampleur à une période inhabituelle de l’année.

A deux mois du prélèvement à la source tant redouté par le gouvernement, à six mois des Européennes, le mouvement dit « des gilets jaunes » interroge.

Une France en recherche de vérité. Si le message du gouvernement est faiblement audible quant à sa politique fiscale, celui des « gilets jaunes » est encore moins convaincant sur un plan au moins: il n’a pas fait céder le pouvoir après deux jours de barrages filtrants aux abords des centres urbains.

J’ai compris le message délivré par le gouvernement pendant ces derniers jours.

En substance celui-ci:

Si le carburant augmente c’est pour limiter notre empreinte écologique, et donc nous devons continuer à augmenter la taxe carbone là où nos prédécesseurs n’ont pas fait assez.

Voila de quoi satisfaire du coté du mouvement écologique qui étrangement se fait très discret dans les médias.

Hulot serait-il parti trop tôt?

Pour ces Français qui manifestent, l’écologie est bien punitive, eux à qui l’on a dit « vivez à l’air pur de la campagne et travaillez à la ville ».

Il reste cependant la seconde partie du plan gouvernemental à développer…

Ce que le gouvernement se garde de dire, c’est qu’il n’a pas encore su résoudre la deuxième partie de l’équation écologique, à savoir comment les Français péri-urbains vont devoir se déplacer pour aller bosser là où il n’y a que la voiture.

Inévitablement, on pouvait donc s’attendre à une réplique des usagers, pour la plupart des péri-urbains appartenant, dit-on, à la classe moyenne-basse ( c’est à dire gagnant entre 1500 et 2000 euros par mois) qui peinent à boucler les fins de mois, aidés en seconde ligne pourrait-on dire par les possesseurs de gros diesel 4×4 survitaminés.

D’autant qu’on laisse entendre que les hausses ne sont pas terminées…

Force est de le reconnaître, la réponse gouvernementale relève de l’imprécation, en substance « débrouillez-vous! »

On nous dit pêle-mêle qu’il faut se séparer de sa vieille voiture, monter des boitiers électroniques pour rouler à l’éthanol, acheter des voitures roulant au GPL, passer à l’électrique,…or toutes ces mesures coûtent de l’argent et sont loin de résoudre notre dépendance.

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Tickets de rationnement gaz-oil de mai 1949. Le gouvernement va t-il délivrer des bons d’essence aux automobilistes qui ne peuvent s’en passer?

Sauf l’éthanol si on cultive des milliers d’hectares de champs produisant du colza.

Sauf l’électricité à condition d’en accepter les contraintes: des batteries au lithium rare et cher produites en Chine et de l’électricité d’origine nucléaire.

Rien de très enthousiasmant en somme!

Le mouvement cycliste, de son coté, ne peut pas grand-chose dans cette foire d’empoigne entre les tenants du tout-voiture et les pouvoirs publics.

Cependant, j’ai de la sympathie pour l’association « Vélo utile » de Saint-Brieuc  et pour sa porte-parole Priscilla Janot dont le slogan est « Essence trop chère ? Changez de pompe ! »

à lire ici

La France émet 0.9% du CO2 mondial (2014)

La France entend donc faire démonstration de sa politique vertueuse en matière de réduction du CO2 de la planète sur le dos des plus pauvres de nos concitoyens quand  la Chine et les États-Unis en sont les premiers contributeurs.

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La France ne cesse d’être encore plus divisée sur le plan social

De gauche à droite, du haut en bas, les vieux, les jeunes,…

Comme des lots de buchettes assemblés avec des élastiques pour apprendre à compter.

De quelle catégorie relevez-vous?

Pas facile à dire depuis que notre pouvoir macronien a décidé de saucissonner les Français selon leur statut, d’un coté les actifs, de l’autre les retraités et toute cette myriade d’assistés plongés dans la précarité et relevant d’allocations diverses.

Mais cette distinction est encore plus insidieuse dès lors qu’elle organise notre espace en territoires.

Ainsi en France, on a coutume à présent d’opposer ceux du monde rural et ceux de la ville.

Quand je parle de la ville, je parle de ceux qui ont tout sous la main et qui par voie de conséquence se plient aux dogmes du libéralisme sans difficultés.

Tout sous la main?

Oui! emploi, écoles, hôpitaux, services sociaux, commerces, police, salles de spectacles et…transports en commun.

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A Thann, la maternité va fermer. Encore un service public en moins!

Et ceux de la France dite périphérique, ceux qui restent dépendant d’un modèle de consommation où la voiture est le vecteur de mobilité d’un espace à l’autre.

Pour un peu, on reprocherait presque à leurs habitants de coûter trop cher aux finances de l’Etat.

Alors on ferme.

Tout ce qui est possible d’être fermé.

D’abord on s’empresse d’achever les derniers filons industriels devenus improductifs, puis on s’attaque aux services.

Hôpitaux, maternités, écoles, ligne ferroviaire et on nous dit « débrouillez-vous! ».

Vu sous ce prisme, on comprend l’aigreur des propos à l’endroit de notre classe dirigeante.

L’affaire du diesel n’est qu’un épiphénomène d’un ras-le-bol généralisé de la France profonde vis à vis d’un modèle qui ne cesse de l’appauvrir.

Tout le monde en est à présent convaincu mais très peu sont capables de l’intellectualiser en dénonçant l’ordolibéralisme qui nous gouverne.

Cet appauvrissement de la conscience politique laisse encore de beaux jours à ceux qui entendent nous gouverner sauf…sauf si ce mouvement de mécontentement venu de nulle part se cristallise pour former un nouveau parti protestataire…

Facebook et la cybermanif

Maintenant c’est l’heure des bilans.

Combien étaient-ils? on a du mal à le dire (selon le syndicat France Police, ils étaient un million)…Là où les gilets jaunes ont marqué un point, bluffant tous les commentateurs et les organisateurs patentés de manifs de République à Bastille, c’est en inventant une cybermanif à l’échelle nationale sans l’aide de personne d’autre que Facebook.

Les partis d’opposition font grise mine, eux qui n’arrivent pas à mobiliser contre le pouvoir en place.

Déclarer sa manif à la préfecture comme y invitait le ministre de l’intérieur pouvait dès lors sembler dérisoire quand tous les ministères numérisent leurs services.

Les gilets jaunes seront-ils capables de rebondir en se structurant ou au contraire ne sont-ils appelés qu’à des actions sporadiques ça et là pour marquer leur mécontentement au fil du temps?

Un parti politique peut-il en émerger? un parti que beaucoup assimileraient au poujadisme des années 50?

On serait tentés de penser que leur force est à la fois leur faiblesse: pour le pouvoir en place, ne pas avoir à qui parler est fort embarrassant.

Dans la sphère économique, on commence à compter les dégâts d’une journée comme celle du 17 novembre. A l’approche des achats de fin d’année, il ne faudrait pas que les gilets jaunes campent trop longtemps sur les giratoires et paralysent des centaines de zones commerciales.

Comme le dit Laurent Bodin dans l’éditorial du journal l’Alsace de ce matin l’exécutif est décidément bien loin de la compréhension et de la considération qu’Emmanuel Macron lui-même appelait de ses vœux mercredi dernier.

On va donc voir dans les prochains jours comment les positions des uns et des autres évoluent.

Aux dernières nouvelles, selon LCI, les gilets jaunes évoquent une grande manifestation à Paris le 24 novembre…

Les potins du lundi

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Macron de retour du front de l’est

Vous avez vu cette brochette de présidents?

Macron excelle dans cet exercice qui consiste à réunir les grands de la planète pour faite la teuf.

Tous n’avaient pas l’air ravi.

Ils étaient prudish.

Ils faisaient plutôt des gueules d’enterrement.

Normal direz-vous pour un onze novembre.

Heureusement, le frichti attendait.

Manquait que Trump perdu dans Paname avec sa Cadillac au pétrole de schiste.

Il a peut-être couru après les femens…ou il a peut-être préféré prendre un bigmac dans son Air Force One…de crainte d’être empoisonné par un château Margaux…Pauvre Mélania! elle serre les dents, la vie ne doit pas être tous les jours facile.

Heureusement qu’elle a fait les grands magasins avec Brigitte; entre meufs, on s’entend bien.

Poutine était toujours aussi gonflé, il doit pas être en bonne santé cet homme là.

Peut-être un mal de dents?

Merkel pensait à ses courses de demain soir à l’Aldi.

Bref, c’était pas la joie.

Ce qui peut nous réjouir en revanche, c’est que notre Manu est revenu entier de son itinérance dans le Grand Est et le Grand Nord.

Un peu cabossé mais entier.

C’est ma tournée…

La tournée de bière des chtis a du lui remonter le moral, le pauvre, il en avait fort besoin.

Reste à trier le linge sale, Brigitte va s’en charger.

La bourde sur Pétain, le permis gratos,…c’est pour Bibi.

La hausse des carburants, c’est pas Bibi.

Les semaines se succèdent et se ressemblent.

L’heure est venue d’affronter les gilets jaunes.

Mon gilet jaune, je le porte déjà.

Pour ne pas me faire accrocher par une bagnole.

Le mouvement citoyen naissant dit « des gilets jaunes » qui doit trouver son point d’orgue le 17 novembre annonce une mobilisation populaire d’ampleur.

Cette  Jacquerie est déconnectée des corps intermédiaires snobés par le pouvoir depuis des mois. On ne pourra donc pas reprocher aux syndicats de téléguider le mouvement.

Inédite la Jacquerie?

Non, on a eu « les gilets rouges » en Bretagne contre l’Ecotaxe.

On ne sait donc pas comment ces manifestations autogérées vont se dérouler, voire perdurer.

La contestation, on la connait, elle vient de cette transition à marche forcée qu’impose la hausse des coûts de l’énergie et à laquelle les Français n’ont pas été préparés.

Manu s’est entraîné avec son voyage mémoriel, le mouvement du 17 novembre va être vite expédié.

Les potins du lundi

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Itinéraire présidentiel commémoratif de 14-18; comment va t-on faire voyager le Président?

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C’est le titre des voyages mémoriels que notre Président va entamer pour commémorer les cent ans de la fin du conflit de 14-18.

Une façon comme une autre de découvrir la France profonde en passant cinq jours et quatre nuits le long de la ligne des combats.

Pas seulement la France des tranchées et des blockhaus, mais aussi celle des laissés-pour-compte jusqu’alors inconnus qui galèrent pour boucler les fins de mois.

Cette itinérance n’est pas sans rappeler celle du député Jean Lassalle qui en 2013 avait décidé de boucler un tour de France à pied en réaction au climat de crise politique et économique qui plombe la France.

Si le Président Macron avait choisi de réaliser son périple à vélo, il y aurait ajouté le panache et montré l’exemple à ceux qui n’arrêtent pas de se plaindre de la hausse du coût des carburants.

VAE: les clubs font le dos rond

L’offensive du vélo électrique ne fait pas que des heureux.

Les clubs plutôt que d’y voir une occasion de renouveler leurs troupes font le forcing pour empêcher cette nouvelle population de rejoindre leurs rangs.

Après le ratage du virage VTT par les fédés sportives dans les années 80, c’est le VAE qui devient l’épouvantail des inconditionnels du « vélo muscu ».

On sait ce qu’il va advenir: la création de clubs VAE affiliés au tourisme vert représentés par les QUADs, motos vertes et autres 4×4.

Dans mon Club des Cent Cols, le bétonnage anti-VAE est en marche: pas de possibilité de déroger à la règle qui veut qu’on grimpe en haut des cols à la seule force musculaire.

Laissons donc l’histoire dire qui aura eu raison…

L’eau de Vittel, oui! mais pas pour les habitants

Logo_Vittel.svgNestlé Waters, la filiale de Nestlé qui commercialise l’eau des plus grandes sources françaises est inquiète: la source de Vittel baisse dangereusement.

Alors pour ne pas que la source à l’or bleu se tarisse, on va tout simplement priver les habitants de Vittel de leur eau.

Comment?

En connectant leur réseau à celui d’Attignéville distant de 30 kilomètres.

Pour une petite ville comme Vittel, cela suffira amplement.

Du coté des autorités, on préfère avantager Nestlé Waters, quitte à priver les citoyens de leur propre ressource.

Pour en savoir davantage

Collectivité Territoriale d’Alsace

Pour mémoire, souvenons-nous que la Collectivité Territoriale d’Alsace a déjà été tentée en 2013 et qu’elle a échoué à la suite d’un référendum (voir mon billet d’alors).

En jeu la disparition des deux départements.

Cette Collectivité nous est à nouveau représentée sans que nous soyons consultés.

Cela rappelle étrangement le Référendum de Maastricht, ne trouvez-vous pas?

L’Alsacien de base que je suis ne sait que penser de cette annonce qui vise à redonner à l’Alsace un soupçon d’autonomie après le désastre causé par François Hollande avec la création du Grand Est, ce grand n’importe quoi sans cohérence d’aucune sorte.

La Collectivité Territoriale d’Alsace envisagée rappelle le statut du Reichsland Elsaß-Lothringen du temps de l’empire allemand comme se plait à le rappeler l’historien Benoit Vaillot.

Certes les régions Lorraine et Champagne-Ardenne font à présent grise mine, elles se sentent trompées et on les comprend.

Il faut bien admettre que le raffut des élus alsaciens a porté ses fruits avec neuf députés bas-rhinois et six haut-rhinois, le Grand Est du président Rottner peinait à convaincre en haut lieu.

Ce système de yoyo de l’Etat avec nos institutions territoriales ne manque pas d’inquiéter.

Pourtant nos territoires ne sont pas des jeux avec lesquels Paris peut jouer à sa guise sans l’avis des populations.

On va donc attendre de voir comment les choses vont évoluer…et comment cet attelage Grand Est-Alsace va fonctionner sur le plan institutionnel.

Les potins du lundi

 

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Sergent Major

Potiner.

Verbe du premier groupe.

Vient de potin.

Les micro-bulles d’encre

L’exercice qui consiste à potiner est parfois tout aussi difficile que celui de pédaler.

Alors je réfléchis. Puis j’écris en m’appliquant, en veillant à mon vocabulaire, à la construction de mes phrases, à mon style.

Respecter son lecteur me guide.

Je tente de résister à cet avilissement de la langue dont on voudrait faire un passe-partout en abolissant par exemple le participe passé. Je suis chaque jour comme cet élève qui tente les pleins et les déliés avec sa plume Sergent Major qui gratte le papier, l’écorche et projette des micro-bulles d’encre là où on ne veut pas.

Maintenant que la pluie est revenue en Alsace, après une absence de quatre mois, nous allons pouvoir bichonner nos vélos dans le garage.

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Le Molkenrain dimanche 28 octobre, la neige a fait son apparition et l’aubergiste a eu fort à faire pour acheminer sa clientèle avec son 4×4 depuis le col du Herrenfluh. L’auberge fermera en principe le 11 novembre

Un grand rouleur s’honorait cette semaine d’avoir bouclé ses 20.000 kilomètres à vélo.

Au cours des 10 premiers mois de cette année seulement!

Il a donc encore des chances d’en engranger 2 à 3000 de plus d’ici le 31 décembre.

Son truc à lui, c’est de bouffer des kilomètres et d’en tirer des moyennes.

Pourquoi pas!

Un jour, le poids des ans va l’atteindre comme tout le monde et il devra battre en retraite, aborder une relative décroissance.

Sauf Robert Marchand!

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A 106 ans, Robert Marchand fait le show en salle sur un vélo grâce à l’insistance de ses fans.

Il est devenu une bête de foire. Malgré lui? je ne sais pas…

Souhaitons-lui qu’un drame ne vienne pas clore le spectacle prématurément.

Tous mes autres confrères, l’âge venant, se retirent un à un sur la pointe des  pieds lorsqu’ils sentent ne plus être « dans le coup ».

Car le sport ne fait pas que du bien, il use aussi prématurément les articulations et irrite le système respiratoire gorgé de nombreux polluants.

Il est vrai que pour affronter la route aujourd’hui, il faut être rompu à tous les incivismes, comprendre que le danger est partout et que le plus sournois peut survenir par l’arrière sans qu’on s’y attende.

On a cru pendant un temps que le VTT allait nous mettre à l’abri de la route mais voici que les chasseurs se mettent à leur tour à nous flinguer!

En otages, les profs!

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Comment braquer son prof (image Facebook)

En parlant de flingue, quelle n’est pas notre surprise de voir cet élève qui braque sa prof en direct sur Facebook.

On a longtemps laissé croire que l’école était un sanctuaire, un monde à part à l’abri des violences urbaines, garant de l’apprentissage des savoirs, du respect de l’autre.

Que nenni!

C’est devenu le champ clos de petites frappes et de trafics en tous genres et le défouloir d’une jeunesse en déshérence.

En otages, les profs!

Désacralisée, déqualifiée, déconsidérée, vilipendée, la profession ne recrute plus.

Aller faire l’école la peur au ventre, c’est devenu le lot de nombreux enseignantEs.

Les yaka-faukon ont tous leurs solutions, jusqu’au ministre Castaner qui y verrait bien des policiers.

Y’a le feu au lac, il est temps de se barrer.

 

Les potins du lundi

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La Belgique nous montre la voie royale, Macron s’en inspire (dessin de Kroll)

On fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

Depuis que nos ministres ont compris qu’ils étaient révocables sans préavis, certains préfèrent s’en aller avant d’attendre la sentence.

C’est le cas pour les deux derniers, Nicolas Hulot et Gérard Collomb qui sont partis en cassant la vaisselle encore intacte.

D’autres s’y sont essayés avant eux comme François Bayrou et Laura Flessel…et aussi Richard Ferrand, ministre lui aussi éphémère, devenu depuis Président de l’Assemblée Nationale.

J’en oublie peut-être et mes lecteurs sauront me le rappeler.

Oui, j’ai oublié Marielle de Sarnez, la copine politique à Bayrou…et aussi Sylvie Goulard.

J’en ai le vertige!

Au total, Macron aura donc usé sept ministres.

Attendons la suite…

Ainsi donc, ministre est devenu une fonction périlleuse qui peut vous conduire au purgatoire dès le moindre écart de conduite.

Sans indemnités?

J’en doute…il faudrait interroger Pôle Emploi pour recenser tous ces intérimaires de la politique dont on dit que certains n’ont rien à faire dans leur ministère et s’ennuient à mourir.

Achevons de plaisanter pour constater combien le job de ministre est devenu dérisoire, pour ne pas dire ringard…à un point tel qu’on a du mal à trouver des candidats pour remplacer les démissionnaires.

C’est que ministre est devenu un job éminemment casse-gueule tellement la France est ingérable.

Ministre de gauche et de droite semble être le meilleur moyen d’aller dans les décors.

C’est pourtant notre Maître des Horloges qui entend gouverner au centre…un centre fortement excentré à droite qui ne convient pas à tout le monde.

La formule semble faire « pschitt! » comme aurait dit l’autre.

Les ministres techniques (ou technos?) ont un avantage, ils récitent leur bréviaire libéral sans se soucier de rien. Ce sont évidemment des pyromanes capables de mettre le feu à l’État puisqu’ils ignorent tout de notre histoire républicaine, de nos dogmes et des institutions.

A force de s’essuyer les pieds sur les forces vives populaires, la riposte risque d’être cruelle aux prochaines élections européennes, puis aux municipales

N’exagérons-rien: la Belgique tiraillée entre sa droite flamande et sa démocratie wallonne a réussi à tenir…541 jours sans gouvernement.

Après ces considérations sur l’exercice du pouvoir d’en- haut, parler du bas serait presque trivial.

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Ma photo de la future prison est un peu ratée, mais on voit pourtant en haut à gauche trois cyclistes se diriger vers les travaux sur la piste de l’étang de Reiningue

Voici donc les travaux de notre grande prison de Mulhouse entamée le long de la route de Thann, après bien des tergiversations, sur de bonnes terres agricoles et alors même que le bassin potassique regorge de friches inutilisées et infertiles.

Pour voir comment elle sera belle, l’entreprise qui terrasse, l’a délimitée avec un filet rouge.

Y’a comme un défaut puisque la piste cyclable qui conduit à l’étang de Reiningue passe à l’intérieur.

Les cyclistes attendront donc quelques années avant de pouvoir retrouver leur itinéraire habituel.

Comme en s’en doute, pas l’ombre d’un itinéraire provisoire en attendant.

Encore une fois, cela démontre la haute considération de nos pouvoirs à l’égard du vélo.

 

 

Les potins du lundi

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Regarder dans le rétroviseur

Soyons lucide, Vélomaxou est sur le déclin.

Je ne sais pas si ce désamour frappe tous les blogueurs, mais force est de constater que les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Depuis 2014, Vélomaxou perd chaque année de l’audience.

188000 pages vues en 2014, puis une lente érosion.

Elle semble stabilisée aujourd’hui. Je pense arriver à 140.000 pages en cette fin d’année.

Mais il est vrai que je produits moins d’articles: près de 800 en 2014 et moitié moins aujourd’hui.

En revanche, et c’est réconfortant, mes visiteurs sont toujours fidèles.

65000 en 2014 et 57500 à l’heure actuelle (8 octobre)

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Une lente érosion des pages vues mais un lectorat qui se maintient

Le parti pris de ce blog est d’embrasser tout le spectre du monde cycliste à l’exception de la compétition.

Je garde cette ligne même si mon regard citadin est moins aiguisé depuis que j’ai quitté l’agglomération mulhousienne.

Mais je continue d’aimer tous les vélos, je devrais dire tout le vélo pour être encore plus universaliste.

Le soir à la veillée, j’ai pris l’habitude de parcourir ma ville quand le tohu-bohu de la circulation s’est calmé. Un exercice qui pourra surprendre.

Je rejoins le centre-ville et souvent je longe la Thur au pied du Rangen pour le retour.

Il faut un phare puissant car c’est le noir total en cette période de l’année et je ne suis pas nyctalope sur ce chemin où je rencontre parfois un monde interlope.

Une sombre silhouette à l’approche, on se frôle, et le reste d’une effluve ensuite…

Les coureurs à pied se projettent avec leur frontale sur la tête, je les vois de loin arriver comme des feux follets.

En haut des vignes, derrière les lambeaux de brumes, les feux des vététistes ondulent à l’orée du bois.

On allait voir ce qu’on allait voir

Effectivement on a vu.

Depuis le défilé de cette jeune caste diplômée des hautes études autour du président Macron, les choses ont bien changé.

Notre roi semble nu.

Il semble à présent se raccrocher aux branches du torrent médiatique qui déferle autour de lui.

Trempé jusqu’à l’os dans sa chemise blanche, il n’a trouvé en face de lui qu’une petite frappe pour lui tenir la main et nous adresser un doigt d’honneur.

Comme beaucoup, j’ai mal à la France.

 

Les potins du lundi

Depuis janvier dernier, la pluie s’est faite discrète (Thann/tempête Eleanor)

Le cycliste vit au rythme des saisons.

A la ville comme à la campagne, il s’expose aux aléas climatiques, ceux de la pluie, du vent et du froid.

Pour la chaleur, on a déjà donné cet été avec cette canicule que les pouvoirs publics hésitaient à nommer.

Trop de mauvais souvenirs sans doute!

Pour la pluie en revanche, aucun problème, le cycliste ne connait plus l’imperméable et les marchands font grise mine.

Comme ceux qui vendent des parapluies.

La sécheresse est telle que tous nos petits cours d’eau le long des collines sous-vosgiennes sont à sec.

Triste décor!

Nos voisins du Territoire sont en restriction sévère et les professionnels doivent fermer leurs commerces de lavage-auto, sinon 1500 euros d’amende, m’a t-on dit.

La Haute-Thur est aussi souffreteuse, certains réservoirs sont ravitaillés par camions.

L’Alsace (la plaine) se sent forte avec sa nappe phréatique gigantesque comme si elle était assise sur un coffre-fort.

Un coffre-fort?

Oui, car l’eau douce de la planète fait défaut partout jusqu’à ces grands lacs que la cupidité a asséché.

Il nous reste donc à attendre le froid…s’il arrive un jour.

Ressortir les cuissards longs et les gants « à doigts ».

On a encore du temps devant nous.

Die weltgrößte Kuckucksuhr im Schwarzwald

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Après 48 heures passées en Forêt Noire, je rapporte dans ma besace un paquet de pixels d’images fixées sur le silicium.

Ainsi passe le temps.

Il y a vingt ans, on aurait dit des kilomètres d’images fixées sur la pellicule.

Je vous raconterai ce la plus tard.

On commencera par le Kuckucksuhr

Le coucou (Kuckucksuhr) made in Germany de Titisee, vous y croyez vous?

Moi, j’ai du mal…sauf si je voyais de visu les travailleurs s’atteler à monter ces bijoux romantiques au fond des vallées de la Schwarzwald.

Même si le coucou de Forêt Noire semble plutôt trouver son berceau ou son nid à Triberg, des importateurs asiatiques ont du trouver matière à s’intéresser à l’heure allemande.

Les petites étiquettes blanches font partie du décor, juste pour nous rappeler que le coucou de la Forêt Noire peut atteindre jusqu’à deux mille euros avec un mécanisme qui, je le présume, n’a rien de Suisse.

Ce qui est amusant, c’est de voir la clientèle asiatique qui se presse dans cette boutique.

 

 

 

 

Les potins du lundi

Thann: 28000 véhicules par jour! la ville est coupée en deux par la nationale 66, les cyclistes sont invités à traverser à pied face à la Poste et disposent d’un passage souterrain à l’arrêt de tram Saint-Jacques

Une association de défense des cyclistes est en gestation dans le secteur Thur-Doller, deux vallées du Haut-Rhin très empruntées par le trafic routier.

Une petite sœur du CADReS Mulhouse (Cyclistes associés pour le droit de rouler en sécurité) en quelque sorte.

Sous l’impulsion d’une poignée de cyclistes au quotidien, celle-ci entend faire entendre sa voix sur le modèle du CADReS Mulhouse.

Sa zone d’influence irait de Cernay à Wildenstein et de Burnhaupt à Sewen.

Il est vrai que la problématique cycliste dans ces deux vallées mérite l’intérêt.

Parcourues par deux itinéraires cyclables

les deux vallées concentrent une importante population et supportent un important trafic routier générant dangers et pollutions.

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Ranspach a choisi en 2007
« d’étrangler » la route nationale 66 dans sa traversée au
grand dam des voyageurs motorisés qui rejoignent la Lorraine
ou qui arrivent en Alsace avec une bande cyclable sur trottoir

La future association souhaite se pencher en priorité sur les usages utilitaires du vélo:

  • le trajet domicile-travail (encouragé modestement par les pouvoirs publics),
  • les déplacements locaux inférieurs à un kilomètre
  • favoriser les trajets des écoliers et des collégiens à vélo

…l’idée de base étant de faciliter l’usage du vélo pour les petits déplacements.

Dans la vallée de la Thur où la circulation de la RN66 constitue un véritable frein à l’usage du vélo, les élus vont être appelés à améliorer leurs dispositifs d’incitation au vélo.

Comme on l’imagine, les points noirs sont nombreux et les solutions pas toujours faciles à élaborer.

Surtout dans la vallée de Thann qui voit passer sur la RN66 chaque jour 28000 véhicules dont 1700 poids lourds!

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sous des abords bucoliques, la VV331 permet aux cyclistes de voyager à l’écart de la route nationale 66 le long de la vallée de la Thur

Du coté des élus, les initiatives manquent face à cette déferlante de véhicules et certaines sont parfois peu au goût des cyclistes comme celle de François TACQUARD, Président de la Communauté de Communes Adjoint au Maire de STORCKENSOHN, qui déclarait dans les colonnes du journal l’Alsace le 10 novembre 2017 à la suite d’un accident de poids-lourd « Il ne faut plus qu’une telle situation se reproduise. Des solutions existent, puisqu’il y a, le long de la vallée, des voies annexes, rues communales, chemins ruraux ou pistes cyclables, qui pourraient être ouverts en cas de bouchons importants » .

Réquisitionner les itinéraires cyclables en cas de bouchon sur la RN, une solution de facilité qui sera loin de satisfaire riverains et cyclistes!

Attendons de voir cette future association cycliste portée sur les fonts baptismaux d’ici la fin de l’année 2018!…

Le vélo suisse entre dans la Constitution

La Suisse a voté le dimanche 16 septembre pour l’inscription du vélo dans sa Constitution par 73.6% des voix exprimées.

De quoi donner du baume au cœur des militants et des usagers cyclistes!

Une mesure plutôt symbolique de l’avis des observateurs qui notent que la traduction de cet engagement vise à «fixer des standards de qualité et de sécurité, mener des projets pilotes novateurs, etc » (selon la conseillère nationale verte Lisa Mazzone)

Les pistes cyclables pourront être encouragées sur le même principe que les chemins pédestres.

Plus de détails dans 20 minutes

Une Schwalmala réussie

Moi qui croyais que la fête de la Schwalmala à Hirsingue ferait un flop à cause du temps médiocre, perdu!

C’est d’ailleurs ce temps qui m’a dissuadé de m’y rendre.

La Schwalmala d’Hirsingue (Sundgau) a réuni 1160 participants pour sa 35e édition 2018.

Tant mieux!

(chiffre communiqué par les organisateurs sur FB)

 

Les potins du lundi

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Concrétion cycliste à Epinal. Au diable les vieux biclous!

Epinal passe à l’électrique.

 

J’avais consacré à Epinal (Vosges) un billet en janvier dernier.

La semaine fédérale de cyclotourisme s’y préparait et je voulais, de visu, me rendre compte de la culture vélo de la capitale vosgienne.

On sait par la suite le retentissement qu’a eu cette semaine dans la Presse locale et sur les réseaux sociaux.

10 à 12000 cyclistes d’un coup, ça marque forcément les esprits des locaux.

J’y suis retourné (15 septembre).

Justement, je suis bien tombé, c’était la fête du vélo dans les rues de la ville, une sorte de réplique minime de ce tremblement de terre vécu lors de la semaine fédérale début août.

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tandem pour couple fâché.

Encadrés par la police municipale, plusieurs dizaines de cyclistes ont arpenté les rues spinaliennes.

Jeunes et moins jeunes, vélos décorés, l’ambiance était joviale.

Il y a donc des cyclistes à Epinal.

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fête du vélo à Epinal

Ce fut un scoop pour moi qui n’avait croisé en janvier dernier que deux compères se rendant à la messe. lire l’article

Aux stands d’animation, une longue file…ce sont les candidats à la gravure Bicycode que vient de généraliser le gouvernement Philippe lors de l’annonce d’un nième Plan Vélo.

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l’attente pour graver son vélo avec le Bicycode

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prototype VAE en bois, dans la capitale du bois c’est normal

Mais là où j’hallucine, c’est de voir tous ces cyclos le long du canal habillés de pied en cap comme de purs cyclotouristes, chevaucher tous des vélos à assistance électrique.

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La Maison du Vélo à Epinal, le VAE a le vent en poupe

Sur le coup, j’ai cru à un défilé promotionnel de la marque locale Moustache.

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Ce cycle électrique Moustache trône à la Maison du Vélo

Renseignement pris à la Maison du Vélo, non les cyclos d’ici apprécient massivement le tout électrique en raison des côtes qui entourent la ville…et Épinal jouit manifestement d’un engouement pour le cycle électrique.

Ne pas tout mélanger, le cyclo électricien se garde bien de participer à la fête du vélo pourtant toute proche.

J’ai compris que le VAE est composé essentiellement de nouveaux venus à ce moyen de détente sans en connaître fatalement la forme rustique, celle où l’on doit pédaler pour de bon et transpirer.

 

 

Les potins du lundi

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Le randonneur rendu à la méditation

Tirer les leçons d’un voyage à vélo, celui proposé par notre ami Pierre Chatel, membre du Club des Cent Cols.

C’est à présent mon travail.

Un travail de mémoire et de sentiments réunis.

J’étais donc parti grimper quelques cols à vélo cette semaine passée.

Pas des cols avec pignons sur rue, non! des cols plutôt méconnus et insolites le long d’une ligne frontalière entre l’Italie et la France du coté de Tende et de la Roya.

Je n’entrerai pas dans les détails, mais je note mes idées à creuser.

1 Pourquoi est-il si difficile au bout d’une journée à pédaler de se retrouver retiré du monde, sans moyen de communication dans un refuge si sommaire où notre hygiène élémentaire de citadin était mise en question?

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refuge Barbera, col des Seigneurs loin du monde

2 Pourquoi le patou qui m’a suivi était si gentil et très peu soucieux du devenir de son troupeau?

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est-ce bien un patou? certains en doutent…

3 Pourquoi l’Italie fait-elle preuve d’une telle indigence face à ses sinistrés de Monesi?

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Monesi, le village où la route s’arrête

4 Resituer dans l’histoire ces zones militaires au-dessus de Tende

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5 Revisiter ma géographie des vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée…

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la vallée de la Roya, le gigantisme alpin appelle le Vosgien à l’humilité

6 le voyage itinérant à VTT en montagne, quels bagages? en autonomie pendant trois jours sur les six du séjour, il faut être prévoyant, en emporter ni trop ni pas assez car la météo peut vite se dégrader…j’ai été particulièrement handicapé par mes sacoches.

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A VTT, choisir le bon bagage

7 …et enfin comptabiliser cette abondance de cols grimpés au fil de ces sept jours.

  • 7900 m de dénivelé
  • 256 km
  • x cols

Pour compter les cols de ce séjour à VTT, se rendre sur Openrunner

  • Casterino-Barbera

https://www.openrunner.com/r/9105317

  • Barbera-Upega

https://www.openrunner.com/r/9105326

  • Upega-La Brigue

https://www.openrunner.com/r/9105336

  • Col de Turini

https://www.openrunner.com/r/9105339

  • Lantosque – Peïra-Cava – Turini

https://www.openrunner.com/r/9105346

  • La Colmiane

https://www.openrunner.com/r/9105354

Je vais prendre le temps de souffler un peu…

 

 

Les potins du lundi

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La gare de Sentheim nous plonge hors du temps.

Revient-on cent ans en arrière?

Possible.

Il suffit d’attendre le train paisiblement pour comprendre comme le monde d’aujourd’hui a changé.

Les locaux ont été conservés avec soin comme si une mise en scène était imminente avec son chef de gare, ses contrôleurs de billets et bien sûr des voyageurs qui se rendent à la ville.

Le bureau du chef de gare est cosy, dirait-on.

On imagine Courteline.

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Rideaux à la fenêtre, horloge dont le tic-tac doit rythmer le temps qui passe, immuable, plumier, tampon encreur, machine à écrire et sous-main.

Je ne garantis pas l’authenticité de l’ensemble mais l’ambiance y est.

Et moi je voyagerais volontiers dans ce temps là.

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La salle d’attente sent bon l’encaustique et les peintures acryliques de Nadine Nette me ramènent soudain à la réalité.

Inaugurée le 30 juin 1869, la ligne de Cernay à Sentheim dessert la haute vallée de la Doller ; elle se poursuivait à l’origine jusqu’à Sewen. Après avoir eu à subir les conséquences des guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sa fréquentation décline jusqu’à l’arrêt du trafic voyageur en 1967, elle est déclassée en 1973.(Wiki)

Aujourd’hui, la ligne de chemin de fer revit de Cernay à Sentheim grâce à l’association touristique Train Thur Doller

A mes lecteurs: lundi 3 septembre, pas de Potins du lundi, je serai en voyage.

 

 

Les potins du lundi

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Le pont Morandi, symbole de l’euro?

Je colle à l’actualité.

C’est une facilité pour notre source d’inspiration.

Les sujets ne manquent pas.

Ainsi un viaduc autoroutier, le viaduc Morandi, contre toute attente dit-on officiellement, s’est effondré avec ses voyageurs au-dessus de la ville de Gênes causant plus de 40 morts.

Stupeur et tremblements dirait-on dans un mauvais jeu de mots

Vous verrez, quand les juges vont détricoter les responsabilités hiérarchiques des uns et des autres, on aboutira à un lampiste. Relisez Amélie Notomb!

L’Italie, la dolce vita, les plages de rêve, la mozarella, la pizza, les pastas, son cinéma far-west spaghetti, son cinéma d’avant-garde, Vittorio De Sicca, comment ne pas aimer un pays qui parle avec ses mains!

Les accidents technologiques, puisqu’on les nomme ainsi, sont fréquents dans nos sociétés développées.

On serait presque blasés de ces drames à répétition et tentés de dire « c’est la faute à pas de chance ».

Ceux qui vont accréditer cette thèse seront tous les mis en cause qui vont défiler un à un devant les micros et les tribunaux.

Pour dire que tout était prévu et qu’ils ne pouvaient prévoir l’imprévisible.

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A vélo, on ne craint rien

A force on s’habitue

Pourtant ces drames humains qu’on nomme défaillances avec euphémisme sont en fait le résultat de compromissions où se mélangent habilement incompétence, cupidité et laisser-aller.

Un juge mettra des années à démêler le vrai du faux.

N’accablons pas l’Italie: on est capable en France de faire aussi mal.

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Par exemple avec nos déraillements de trains, par exemple avec nos autoroutes dont la chaussée s’effondre sans prévenir…prions pour qu’une centrale n’explose pas!

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Ni les lois, ni les normes, ni les règles, rien n’a pu éviter qu’un modèle capitaliste qui se goinfre avec nos péages conduise à cette catastrophe.

Les économies administrées et autocratiques ne font pas mieux, direz-vous.

Je pense à Tchernobyl en URSS…aux catastrophes ferroviaires chinoises, sans pouvoir citer toutes celles que l’on nous cache.

Dommage! car on ne peut pas trouver un modèle politique supérieur sur le plan de la fiabilité.

Des simples nids de poule, notre État impécunieux ne peut les reboucher. Alors des ponts, n’y songez-pas!

Sept pour cent de nos ponts seraient dangereux et trente pour cent en mauvais état.

Il suffit de ne pas y passer.

On pourrait suggérer que l’État invente un nouveau panneau routier pour les ponts intitulé « à vos risques et périls ».

Les potins du lundi

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Découvrir un chemin à vélo

Je m’étais égaré sur un chemin de liaison entre deux villages.

Un chemin, allez comprendre pourquoi, qui manquait de goudronnage à mi-parcours…comme si ces deux cents mètres de linéaire vicinal n’appartenait à personne.

Allez comprendre pourquoi!

Ce sont les hasards de mes pérégrinations qui me font découvrir des itinéraires jusqu’alors inconnus de moi.

La France est parait-il championne en chemins et routes.

Un million de kilomètres!

Et beaucoup de nids de poule depuis que la France des champs coute trop cher à nos princes.

Le tracteur vient vers moi tandis que les génisses dans le pré se mettent à presser le pas à l’annonce de l’arrivée du patron.

D’un geste adroit le paysan déverse quelques centaines de kilos d’ensilage de maïs à ses bêtes qui n’ont plus d’herbe depuis trois semaines.

Puis il arrête son moteur et l’on bavarde.

M’arrêter et échanger avec d’autres; mon vélo est un trait d’union entre ceux qui ne se parlent plus beaucoup tant les occasions manquent.

Ceux dont on dit souvent du mal, qu’on accuse de polluer la planète.

Ce paysan là va s’arrêter et prendre sa retraite.

Le lait?

Inutile de s’entêter! dit-il

D’autres font beaucoup mieux dans l’est de l’Europe ou en Nouvelle-Zélande.

En plein mois d’août, il commence déjà à entamer ses réserves de l’hiver, alors…

Alors, me dit-il, on ne fera plus de lait…et à la place on sèmera des céréales, celles avec lesquelles on nous accuse de polluer!

Sinistre perspective.

Les potins du lundi

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Sam le pompier, tout droit venu du Pays de Galles, fera t-il des émules?

Plus grand, je veux faire pompier.

Un métier qui a de l’avenir.

A la ville, à la campagne et aussi dans les entreprises et les locaux recevant du public.

A l’heure matinale où je vous écris ce billet, j’ai un ventilateur tout près de moi qui brasse de l’air et qui me gonfle les oreilles.

Le feu est devenu une menace permanente avec l’élévation des températures et des pays comme la Suède, peu impactés jusqu’alors sont confrontés à des feux de forêt.

Que toute la planète s’embrase n’inquiète pas encore le système économique dominant.

L’essentiel sera de freiner à temps ce modèle avant qu’il n’explose.

Sera t-il encore temps?

Les États auront-ils encore les moyens de régulation capables d’endiguer le phénomène climatique dès lors que la concorde sur les moyens à adopter n’est plus à l’ordre du jour?

Les plus jeunes n’ont pas connu l’impôt sécheresse de 1976

Cette année là, on voyait défiler à travers la France des convois de pailles sur des camions et des remorques attelées à des tracteurs agricoles.

En juillet de cette même année, l’armée prêtait mains fortes aux agriculteurs pour transporter du fourrage vers les régions déficitaires.

Aujourd’hui, on ne parle pas encore de sécheresse même si certaines sources commencent à se tarir.

En Alsace, les maïsiculteurs arrosent grassement les champs et tout ce qui gravite autour, chemins, routes et voitures de passage; avec quelle eau? à quel prix?

Non, aujourd’hui ce qui inquiète le plus c’est la montée des températures.

Une France rouge écarlate, c’est peu courant. Surtout pendant plusieurs jours.

Le temps où l’on pouvait laisser portes et fenêtres ouvertes dans les villages pour aérer est révolu.

C’est la France des villes qui a pris le relais.

Pas question de s’en aller avec la porte ouverte pour faire de l’air.

Les ventilateurs s’arrachent dans les magasins et aussi les brumisateurs.

Des ventilos qui envoient de fines gouttelettes d’eau et dont on espère qu’en se vaporisant elles feront baisser la température d’un demi degré ou plus.

On va donc pouvoir en attendant la fraîcheur se pencher sur nos cours d’antan, la courbe adiabatique, l’enthalpie et le diagramme de Mollier.

Pendant que nos climatologues revoient leurs prévisions, les climatiseurs tournent à plein régime. Jean Jouzel parle de 50° en 2050. Je ne veux pas voir ça. Arrêtons l’acharnement thérapeutique!

Vivre confiné toute l’année dans des immeubles étanches, c’est ce qui nous attend

Comme en Chine où l’air est devenu irrespirable ou aux States, champions de la consommation par tête de pipe.

Il est désormais clair que les normes énergétiques de construction vont devoir intégrer la clim dans leurs programmes puisque les États se sont montrés impuissants à endiguer le réchauffement.

De simples mesures préventives  (et symboliques?) comme la limitation de vitesse sur nos routes sont bafouées, personne ne les respecte.

C’est dire le peu d’implication de nos contemporains dans ce phénomène planétaire où les pays riches sont pourtant les plus responsables de la situation.

Les potins du lundi

Le monde agricole peine à comprendre l’utilité des pistes cyclables

A quoi servent les pistes cyclables ?
C’est ActuVélo qui pose la question et qui y répond.

A titre de boutade, je suis tenté de répondre  » à permettre aux voitures de s’y garer.

J’exagère.

Mais je ne suis pas loin de la vérité.
Si l’on a construit des pistes cyclables, c’est d’abord pour éloigner les cyclistes des routes et permettre ainsi aux voitures d’occuper toute la place libre sur les routes.
Puis ce sont les cyclistes qui réclament à corps et à cris des pistes…par peur de la route.

C’est un peu ce qu’on explique dans l’article d’ActuVélo que je vous invite à lire.

En parlant de mobilités, on ne peut que constater l’extrême précarité des moyens de voyage modernes.
J’en veux pour preuve que la SNCF continue de cafouiller juste pendant le chassé-croisé des voyageurs à la gare de Montparnasse où le courant électrique a manqué à la suite de l’incendie d’un poste de l’EDF.

J’en veux pour preuve qu’une compagnie low cost comme Ryanair subit une grève sans précédent avec ses pilotes embauchés sous le statut d’autoentrepreneur.

Des pilotes précaires pour des voyageurs…précaires.
Du coté de l’automobile, gare à la pollution! Les agglomérations commencent à s’inquiéter des diesels et des microparticules. Il serait temps. Le jour viendra où une fois votre voyage terminé, vous devrez laisser votre voiture aux portes de la ville et continuer…à pied ou à vélo.
Pour conclure provisoirement ce sujet inépuisable, il est très difficile de constater que nos mobilités deviennent de plus en plus compliquée sous la contrainte environnementale.
Un dernier mot s’agissant des croisiéristes et des paquebots assurant des navettes: le fioul lourd non désoufré est devenu insupportable tellement il pollue l’air.

Les potins du lundi

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14 juillet à Paris. Y’a comme un défaut. La Patrouille de France s’est mélangée les pinceaux. Peut-être une allusion au drapeau croate?

Qu’est-ce que je vais pouvoir raconter ce matin, lendemain de 14 juillet et de finale de Mondial de foot?

Pour le 14 juillet, c’est fait.

Dès le 13, certaines communes ont fait le bal et le feu d’artifice en même temps.

Fromage et dessert avant la disette.

J’ai été un peu réveillé vers minuit.

Puis j’ai entendu les pompiers qui devaient avoir à régler quelques débordements sur la voie publique.

Le 14 juillet tombant un samedi, pas question de fermer les magasins.

Sinon un gros chiffre d’affaires serait perdu.

Alors les Leclerc et consorts sont ouverts.

C’est vrai quoi, un samedi férié, ça fait désordre car on ne sait pas quoi faire à la place du shopping habituel.

Les commune dépensent un fric de dingues (les dingues, tout le monde le sait, sont dépensiers) pour nous illuminer avec le feu d’artifice, alors Macron a raison: il existe des marges d’économie à faire dans les communes.

Les bals.

L’accordéon n’a plus cours.

Il faut des décibels et donc des watts avec des infra-sons suffisants pour vous secouer la paillasse et les tympans.

Linky est justement là.

Heureusement Afflelou est là aussi: avec les lunettes Tchin-Tchin, il vous offre Tchin-Tchin audio, le sonotone pour oreilles déficientes, pour un euro de plus.

Reste une inconnue de taille avec le Mondial de foot.

Je ne prendrai pas parti.

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L’équipe de France est rentrée ce matin. Vélomaxou a surpris son train spécial à Aspach gare.

Il n’y pas beaucoup de serbo-croates dans mon quartier, alors si les klaxons retentissent, c’est que la France est devenue championne.

De quoi oublier tous nos tracas jusqu’à la fin des vacances.

Au moins.

D’après mes informateurs sensoriels (mes oreillettes Afflelou), la Coupe du Monde de Foot nous est acquise.

Même Trump l’a tweeté, alors c’est dire.

J’ai vu quelques belles scènes de camaraderie dans la lucarne sur les Champs. De quoi faire baver Mélenchon!

Macron qui étreint la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović sous la pluie à Moscou.

Comme pour la protéger dans son beau tee-shirt à damier.

Sous les yeux de Poutine, c’était d’un érotisme torride.

Gare à la scène avec Brigitte!

Macron pour une fois a pu tester son costume Arnys sous la pluie.

Comme Hollande et Fillon.

Poutine, prévoyant, avait prévu un pébroque, mais rien pour les autres.

Reste une chose à éclaircir: la France a t-elle gagné par tactique ou par coup de bol?

Car tous les chroniqueurs des matchs précédents s’accordaient pour dire que l’équipe française n’avait rien d’enthousiasmant.

Lloris, grand cœur, s’est laissé piquer la baballe en douceur comme si les choses étaient arrangées d’avance, histoire de réduire le score.

Et maintenant?

La joie devrait nous emporter.

On a gagné. On a gagné le droit d’être joyeux, une joie sur commande devrait nous envahir.

Tous ensemble! tous ensemble!

Ça c’est le slogan type d’un nationalisme imbécile.

L’équivalent carbone de cette bouffonnerie va peser lourd dans le réchauffement climatique, comme les milliards de vols touristiques des vacanciers qui se croiraient minables de passer des vacances à vélo en France plutôt qu’en Océanie. (paroles d’un lecteur saisies dans la Presse ce matin)

Certains chroniqueurs osent même parler de communion, cette joie serait donc de l’ordre du divin. C’est commode.

Pour moi tout ça est de la foutaise.

Heineken et Kronenbourg peuvent déjà nous mettre sur la voie: la joie de cette victoire se mesurera à la hausse du cours de la bière générée par ces hordes vociférantes.

 

Les potins du lundi

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Cochonou en tête, Carrefour Market en difficulté (TDF2009) cliché Vélomaxou Firstplan

Tour de France (1re étape) : un fuyard repris, les deux autres résistent

La métaphore s’est emparée du jargon journalistique pour exprimer ce qui recommence chaque année dans la torpeur estivale: le grand cirque du Tour de France.

La caravane du Tour passe, les chiens aboient.

Moi aussi je sais user de la métaphore.

Comme vous l’imaginez, je ne vais pas me priver de baver sur le Tour. Sinon je ne serais pas fidèle à mes principes là où d’autres s’assoient dessus.

Exit les grèves SNCF, la hausse de la CSG, exit les nuages annonciateurs de la fin de la réversion des pensions, tout le monde s’en fout, l’essentiel c’est d’avoir le Tour de France.

Le Pays peut sombrer en arrière-plan des nations puisque le Tour dessine ses contours sur toute la planète. Comme en Russie où Poutine force l’admiration avec son Mondial du football pendant que son peuple périclite.

Allez ne soyons pas bégueule, le Tour de France est populaire comme jamais!

Alors va pour le Tour de France et ses flonflons qui font chavirer le Pays et la France profonde en congés payés.

Tout est dit et je l’ai déjà dit maintes fois.

Puisqu’il faut l’ivresse, buvons le nectar empoisonné jusqu’à la lie!

Au diable, l’affaire Festina! Les pisse-froids n’ont qu’à se taire.

Les Français ont la mémoire courte. Ils n’ont même plus de mémoire du tout lorsqu’il s’agit de communier en cœur à la gloire du Tour ou encore du foot.

Alors?

Alors pourquoi raviver cette plaie du dopage dans le Tour et empêcher la ferveur de s’exprimer devant les efforts surhumains de types à vélo qui chaque jour forcent l’admiration?

Pensez-donc, disait cette femme à la TV, mon petit-fils de 23 ans est sur le Tour et j’en suis fière…

Et Laurent Bodin dans l’Alsace de préciser: « Tout est clair » a […] tranché l’Agence mondiale antidopage. Un bataillon d’experts scientifiques et d’avocats a peut-être sauvé la réputation, voire la carrière, de l’asthmatique Christopher Froome, mais il ne l’a pas réhabilité, ni parmi ses pairs, ni dans le grand public. 

Ni dans le grand public? j’en doute.

Réhabiliter Froome, le grand public s’en fout. Ce qu’il veut le grand public, c’est des jeux comme dans les arènes romaines où il fallait du sang. Contaminé ou non, le sang.

On est loin, très loin de la Petite Reine et des avantages qu’elle pourrait procurer à la planète si au lendemain du Tour, tous ceux qui s’aventurent en tong le long des routes décidaient au retour d’abandonner leurs bagnoles et leurs camping-cars au profit du vélo.

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Même le diable prend ses vacances en tong

Il n’y a même pas dans le Tour l’ombre d’une morale capable de l’absoudre de tous ses péchés.

Mais le Tour est une religion et son pèlerinage immuable doit s’accomplir.

 

 

Les potins du lundi

ob_7db2a2_dessin-coco-retraite-femmes-1.jpgÇa avait bien commencé mais ça va mal finir.

En substance, nous parlons de Macron et de sa politique.

Je n’en fais pas une fixation car comme pour ses prédécesseurs, j’avais constaté leur incapacité à gouverner ce Pays.

Selon les experts, la France serait plus sensible que ses voisins aux questions socio-économiques. Par exemple, les Allemands se montreraient plus dociles aux phénomènes d’appauvrissement et aux boulots mal payés. Les lois Hartz IV sont passées par là. En France les lois El Khomri et la loi travail n’auraient pas encore fait toutes leurs preuves en terme de réussite. Alors la France ronchonne.

Pour Macron la dégringolade est encore plus rapide.  Le taux des mécontents de son action s’envole à 59% (+5) en juin.

Présenté comme un grand bourgeois formé aux belles lettres, il s’avère être en privé d’une vulgarité comparable à Sarkozy.

Sa dernière saillie sur le pognon de dingue dépensé pour les minimas sociaux en est l’illustration.

D’aucuns s’ingénient à espérer une victoire des Bleus au Mondial.

Comme quoi, pour nos contemporains, la politique c’est bien une foutaise. Comme si des footeux qui tapent dans un ballon allaient redonner du tonus au pays!

Il nous avait prévenu, la France d’avant c’est fini.

Vous allez voir ce que vous allez voir.

Effectivement on a vu.

La loi travail en premier, cette loi qui devait relancer le travail.

Pas l’ombre d’un frémissement de reprise.

Mais restons zen: l’emploi en France est rare depuis longtemps.

Depuis Giscard, c’est à dire depuis des temps immémoriaux pour la plupart d’entre-nous.

Exit la loi travail, passons à la SNCF.

Il fallait faire la peau aux cheminots, c’est fait.

Maintenant les trains vont pouvoir rouler et arriver à l’heure.

Attendons de voir!…

Pour l’heure, les grands gagnants sont les bus Macron, cette hérésie environnementale qui consiste à utiliser la route et des engins diesel à la place des trains.

Le 80 km/h.

Une mesure imbécile, je n’ai pas peur de le dire.

Quand le tabac fait 75000 morts, on tente d’en éviter 300 sur la route sans aucune preuve que la mesure sera bénéfique. Va t-on changer les comportements? non!

C’est sur le chapitre des retraites qu’on attend à présent Macron.

Un sujet explosif après la hausse de la CSG de 1.7%.

Sous prétexte d’harmoniser les régimes, le gouvernement se prépare en fait à amputer les acquis des retraités et des veuves qui bénéficient d’une pension de réversion.

Je ne souhaite qu’une chose à cette politique de gribouille, c’est qu’elle échoue le plus tôt possible et qu’on passe à autre chose.

Nuit d’effroi au beffroi

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Thann et sa Collégiale

En bon citoyen, je me suis rendu samedi soir à la Crémation des Trois Sapins de Thann.

Thann en allemand, c’est le sapin.

La crémation de ces sapins, c’est un peu comme les feux de la Saint Jean, mais je n’en connais pas toute l’histoire moyenâgeuse.

Je tente d’approcher le centre ville au milieu d’un amoncellement de bagnoles.

Puis, le contenu de mon vélo est inspecté au sas d’entrée.

Je le cadenasse et je tente de me frayer à pied un chemin parmi la foule.

Bières et merguez à gogo. Les familles s’impatientent.

La grand messe est diffusée sur écrans géants.

Les ados grimpent sur les parapets pour mieux voir.

Je baigne dans les vapeurs de saucisses pendant que le clergé officie.

Il y aura me dit-on des évocations historiques sur le parvis.

Je n’en vois rien.

A 23 heures, les pompiers testent leur dispositif anti-incendie.

On va mettre le feu aux sapins au pied de la Collégiale.

Pourvu qu’elle ne brûle pas!

Les trois sapins s’embrasent et dégagent une imposante volute de fumée.

Les escarbilles volent au-dessus des toits…tandis que les lances à incendie dessinent un rideau d’eau pour protéger la population agglutinée autour de la place.

J’en ai assez vu.

A 23h30, les détonations du feu d’artifice retentissent.

Je suis déjà à la maison.

 

Les potins du lundi

macron-reforme-sncf.jpgL’imprécation.

Nos décideurs publics donnent dans l’imprécation.

Comme ces professeurs Tournesol qui faute de solutions inventent des mesures spectaculaires dont on ne sait pas si elles seront efficaces.

Abracadabrandesque disait l’autre.

Examinons comment Macron résout quelques questions de société…

1/ La SNCF fait du déficit, les trains sont en retard, supprimons la SNCF!

C’est fait.

En plus faire la peau aux vaches sacrées du Front Populaire, c’est le rêve de tous nos jeunes technocrates, Macron le premier.

2/ Les minimas sociaux ne servent à rien puisque les pauvres n’arrivent toujours pas à s’enrichir.

Supprimons ce pognon de dingues et les pauvres disparaitront des écrans radar!

3/ La vague migratoire venue de l’Afrique déplaît beaucoup.

Les mâles blancs n’arrivent pas à dire que cette déferlante va impacter durablement notre mode de vie et notre sociologie pour de nombreuses générations. Pourtant la mondialisation n’est pas que financière, elle est aussi humaine.

En attendant, dirigeons l’Aquarius hors de nos eaux hexagonales!

4/ Pas de places pour tous nos jeunes dans les facs?

Rétablissons le service national!

5/ Trop de morts sur les routes?

Imposons le 80!

6/ Le peuple ne regarde plus la télé?

Imposons la redevance même à ceux qui n’ont pas de poste!

Notre gouvernement a trouvé la martingale qui va lui faire gagner à tous les coups la bataille de l’opinion.

Même avec les coups les plus tordus.

Finalement Macron n’a rien inventé. Il reprend les recettes du monde politique ancien qu’il entend dénoncer.

 

 

 

Les potins du lundi

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librairie Bisey Mulhouse

Balade à vélo.

Le libraire a réuni tous ses ouvrages de randonnées à vélo.

C’est une bonne initiative, les beaux jours arrivant, de suggérer qu’une balade à pied ou à vélo, c’est toujours mieux qu’en voiture.

Beaucoup s’arrêteront aux titres et à l’évocation qu’ils suscitent

  • L’Alsace à vélo
  • Bodensee
  • Bretagne, 40 belles balades
  • Schwarzwald

Combien de rêves inaccessibles pour tous ceux qui n’osent plus se remettre en selle, et même pour ceux qui n’imaginent pas voyager avec leur vélo au-delà de la sortie dominicale!

C’est que le vélo est un art de vivre qui se mérite: il est exigeant sur le plan des principes.

Des principes de vie hors des modes du temps présent, hors de la vitesse, hors du prêt à consommer.

Imaginer d’autres choix pour l’été, c’est encore possible.

Il suffit de prendre son vélo à deux mains de l’enfourcher et de s’entraîner à bien le dompter.

Les potins du lundi

sartorius-muscle-yoga-anatomy.pngC’est un grand cycliste de la place mulhousienne.

Nous en sommes tous convaincus.

Le voici fort démuni par un claquage musculaire de son sartorius survenu pendant qu’il dormait.

Une blessure rare, liée à des circonstances d’erreur qui sont survenues cette nuit dans mon sommeil….(sic)

Un claquage musculaire en dormant, ce n’est pas ordinaire.

Voila la saison cyclo bien compromise.

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Le journal en 4×4

Dans mon quartier pourtant fort doté en chaussées revêtues, le porteur de l’Alsace livre les journaux en 4×4.

Le gros turbo ronronne à merveille.

De porte en porte, l’engin s’arrête tous les vingts mètres moteur tournant.

Ce qui fait dire à son confrère à vélo qu’il consomme au moins tout ce qu’il gagne avec sa tournée.

Je suis Méghan de toi

Je ne sais pas si la jeune mariée est fière de son nouveau parti.

Du haut des tours de son duché, ne va t-elle pas regretter son anonymat?

Devenir people n’a pas que des avantages.

Foncier

Notre gouvernement est fort embarrassé.

Certaines promesses sont difficiles à tenir.

Comme celle de la suppression de la taxe d’habitation.

Plus de 25 milliards de manque à gagner pour les communes et les départements.

Alors on finaude.

On va se rattraper comme on peut.

Par exemple sur les résidences secondaires, puis sur la taxe foncière,…en attendant mieux.

Tabac

75.000 morts par an.

Au moins la hausse du tabac commence à faire son effet puisque les fumeurs battent en retraite.

Tant mieux.

Même si les recettes de poche de l’État s’en ressentent.

80

Finalement, on n’en est plus très sûr.

Les 80 sur les départementales commencent à dissoner jusque dans les rangs du gouvernement.

La mesure est si impopulaire dans l’autre France, celle des gens de rien, qu’il se pourrait qu’elle soit reportée…

Le premier ministre n’aura plus qu’à assumer.

Assumer, c’est son truc à Philippe.

 

 

 

Les potins du lundi

Quand vous me lirez ce matin, je serai en route.

Entre Epinal et Metz.

A allure bucolique avec mon barda sur le vélo. Continuer à lire … « Les potins du lundi »